Transformers : La Revanche

Soit, on le savait déja dans le premier opus ça ne valait pas haut. Mais ici, tout est fait pour satisfaire le plus large publique possible, sans chercher à approndir les quelques bonnes idées, ce qui fait qu'au final, on accroche un large public mais sans jamais le satisfaire totalement!

Par exemple, le film prend des airs de comédie romantique avec la robot-meuf (pour reprendre le terme de Bender le robot tordeur) qui cherche à séduire le jeune Sam, qui n'est pas indifférent aux avances de la belle. Ensuite, la comédie potache pour adolescents amateurs de ganja et autres herbes qui font rire, avec la mère du héros qui ne trouve rien de mieux à faire que de manger des space cake. Je fais l'impasse sur le petit robot, et sa façon de parler pour le moins étrange ("Ouaich zyva" ou quelque chose du genre, j'avais vu le film en salles à l'époque, c'est donc assez lointain, et je ne comte pas le revoir).

On tombe encore plus bas lorsque le robot constitué de plusieurs machines se voit affublé de "testicules" robotiques, lors d'un final tirant affreusement en longueur, et où l'ennui nous guette plus d'une fois. Durant la dernière demi-heure, ce n'est que Boum que j'te tire dessus, et bam que j't'esquive tes attaques tout en sauvant l'élue de mon coeur (et que dire du "je t'aime" déclamé par le héros à sa belle à la fin, tiens tiens on l'avait vraiment pas vu venir cette tirade là!). Dommage, l'option avance rapide n'est pas disponible dans les salles obscures! Quand le générique de fin pointe le bout de son nez, je n'ai pu m'empecher de me dire: "Tout ça pour ça?". En outre, comment résumer le film en 2 lignes: Il faut ranimer Optimus pour qu'il empêche le méchant "The fallen" de commettre ses méfaits... Super. Un conseil, arretez vous au premier, ça suffit largement.

Il convient tout d'abord de dire que ce deuxième film relève quelque peu l'état du premier ... ce n'était pas difficile entre les blagues nigaudes, l'humour bas de caleçon et les images stéréotypées en diable des familles ricaines ... rien ne manquait ... ce n'est pas tant que celui-ci soit moins stéréotypé, mais on s'y fait si j'ose dire ... on s'habitue ...

Niveau scénario, de nouveau rien d'original (on reprend les mêmes idées que dans le premier, on évolue un peu vis-à-vis des forces en présence, on renforce les explosions et l'action et vlan ... un nouveau film) ... on retiendra bien sur l'envie de transformer (c'est le cas de le dire) le mémorandum original en quelque chose de plus adolescent (le précédent visant la jeunesse stupide des bas quartiers ricains) et de plus patriotique (à ce stade, ceux qui se foutent encore de la gueule d'ID4 n'ont qu'à se regarder ce film quatre fois de suite et fermer leur g***le ensuite !) ... c'est louable même si le résultat final est abrutissant de croyances débiles ... ensuite, on sent l'envie de raccrocher l'histoire des robots à l'histoire des hommes ... et là, n'y allons pas par quatre chemins, c'est la catastrophe ... il existera bien sur nombre de crétins avinés pour me dire que l'on s'en moque, que l'aventure n'a que faire de la véritable histoire, que l'action décérébrante excuse le manque de connaissance ... chacun ses goûts et sa CULTURE (quand j'entends le mot culture, disait Goebbels, je sors mon revolver ... certains sont comme lui ... triste comparaison !) et là, je sanctionne ... des déserts d'Afrique au plateau de Guizeh en s'arrêtant le temps d'une pause cibiche à Petra ... ce film aura tout fait et surtout aura envoyé autant d'idées stupides à la tête du premier spectateur venu (et osez encore venir critiquer Stargate et 10000BC après ça bande de grenouilles de mauvaise foi !) au point que Kingdom of Heaven et 300 passeront pour des reconstitutions historiques !

Après ce déballage de vérités, venons-en aux acteurs ... qui comme d'habitude sont bien fades et indisciplinés (mention spéciale greluche idiote à la Fox qui m'a stupéfait de bout en bout !) ... seul John Turturo s'en sort avec les honneurs et retrouve ici la crédibilité qu'il avait perdu dans le premier ! C'est affligeant au point que les robots sont devenus les seuls vrais acteurs de ce film ! Un comble ! Bientôt les images de synthèses remplaceront les vrais acteurs ... et là !!!! Je songe à la chanson de Sardou "Quand il y aura 100 000 universités ..."

L'action est au rendez-vous ... il n'y a qu'elle qui est là d'ailleurs ! Une grosse action lourde, dure, militarisée (idiote quoi !), avachie de sentiments fraternels débiles et puants ... ça tambourine à tous les coins de rue, ça arrache tout ... même les caleçons (sauf celui de la Fox) ... on s'en prend plein la gueule pour pas grand chose et surtout on ne sait plus qui est qui tant l'image tourne, virevolte et atterrit miraculeusement dans votre cerveau (vide à ce moment-là est-il besoin de le préciser) ...

Les effets spéciaux sont magnifiques et gagneraient pourtant à être fortement allégés ... parce que là, c'est du lourd, c'est la cuisine de Maïté (vous reprendrez bien un verre d'Armagnac Micheline ?), on sent bien le beurre et le gras qui colle encore au fond de la casserole !

Au final, un film calibré spectateurs jeunes claquant son blé dans d'énormes blockbusters aseptisés et effacés ... rien d'étonnant ... on regarde bouche bée pareil déploiement de forces, on rit rarement, on s'amuse des robots ... et puis ... RIEN ! Il ne reste rieeeeeeen, merci Michel, à tchao bon dimanche !