Heartless
Critiques spectateurs
Réalisateur: Philip Ridley Avec Jim Sturgess, Noel Clarke, Clémence Poésy, Nikita Mistry, Joseph Mawle, Timothy Spall, Ruth SheenInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 19/08/2011 - 00:48
Mon avis
publié le 01/08/2011 - 20:05
Un coeur sur le visage
publié le 13/06/2011 - 20:57
Pas convaincu
publié le 18/04/2011 - 02:57
Démon y es-tu ?
publié le 06/04/2011 - 11:00
La beauté du diable
En effet, le film de Philip Ridley rappelle immanquablement les œuvres de l’un des plus grands maîtres de l’horreur avec Stephen King et Graham Masterton. Une influence évidente qui se justifie par un aspect suggestif de l’horreur. La crasse suintante du cadre urbain renvoie à une société hédoniste profondément insouciante de son avenir où la terreur et la violence sont à tel point banales qu’elles en deviennent pathétiques. Midnight meat train ou plus récemment Book of blood, Heartless s’inscrit dans une vague de productions avant-gardistes qui sortent de l’ordinaire.
L’histoire se joue habilement de nos perceptions par le biais d’un traitement à la lisière de l’illusion et du non-dit. Dans la réalité aussi cruelle et délétère qu’est la nôtre, on se demande à chaque instant si l’on arpente le quotidien tourmenté d’un jeune homme timide et aigri par la vie ou un fantasme irréel issu de son imagination. Totalement ambiguë dans ses propos, le dénouement réserve également son lot d’interrogations qui, selon la personne concernée, aura droit à différentes interprétations. Sobre et sans l’ombre d’un doute immersif, le scénario ne dévoile pas tous ses aspects et il faut plusieurs visionnements pour en saisir l’essentiel.
Bref, Heartless est un film d’horreur beau et profond. Parvenant à capter l’essence même de ce qui compose notre vie, a fortiori l’état de délabrement de notre société, Philip Ridley magnifie un urbanisme poisseux et brutal par un point de vue unique et intrigant. Une ambiance qui ne faiblit nullement en cours de route, des procédés astucieux pour accentuer l’empathie du protagoniste, Heartless nous gratifient d’une thématique classique, mais toujours séduisante et fascinante. La symbolique sous-jacente y étant des plus riches, Heartless se veut l’habile croisement entre l’œuvre torturée de Clive Barker et le non moins mythique Faust.