Shutter Island

Une prison tout à la fois asile de fou. Deux Marchals y enquêtent sur la disparition d'une patiente. C'est ainsi que commence ce Shutter Island assez déroutant.

Je ne suis pas un grand fan du style Scorsese et là encore il me gène quelque peu. Ok les acteurs sont bons. Passons également sur le côté irréel de la photo qui ne m'enthousiasme pas mais qui colle finalement bien avec le thème. Mais le rythme est lent, tout ceci est bien long et je trouve que la forme ne met pas assez en valeur cette très belle intrigue. Ca manque d'ambiance, je ne suis pas totalement charmé.

Quoi qu'il en soit, l'histoire est intéressante et le dénouement assez bluffant. L'écriture me convient bien plus que la réalisation. Au final pas mal du tout donc mais pouvait mieux faire. Merci au roman qui aurait pu être adapté avec bien plus de puissance.

Surcoté selon moi mais à voir tout de même.
Un bon thriller.

Ce Shutter Island, est, sans surprise, au vu de son realisateur émerite et de son casting sans faute de goûts, un excellent film... Des le debut, on est forcement embarquer dans cette ambiance etrange et esoterique qui se degage de l'ile, aidé par une bande son puissante et des decors magnifiques. Les acteurs sont eux aussi à la hauteur du sujet ( Leonardo dicaprio est tout a fait credible dans son rôle, a mon grand etonnement) et les deux grosses heures du film passent comme une lettre à la poste tant le suspens tournant autour du jeu de la folie est prenant.

Cependant, le metrage de scorcese n'est pas pour autant, a mon sens, un chef d'oeuvre car certains points viennent noircir le tableau, pas mal d'incoherences dans le script (c'est encore plus flagrant apres une deuxieme vision) et ces scenes de rêves, qui tendent parfois à casser le rythme et a alourdir une intrigue qui n'avait pas besoin de ça, avec des questions laissées souvent sans réponses. Quand à la fin du film, j'ai eu l'impression qu'il manquait un bout...

Cela dit, il n'empêche que Shutter island reste un très bon film qu'il faut avoir vu au moins une fois!

Très bon thriller ! J'avoue avoir commencé à craindre le pire passées les premières trentes minutes ou tout a commencé à s'embrouiller et à devenir illogique avec quelques longueurs, mais heureusement le final apporte (ou pas...) une lueur de compréhension sur cette histoire a première vue compliquer et tordue. Dicaprio confirme une fois de plus son immense talent avec une interprétation irréprochable ! Mais une deuxième voir troisième lecture s'impose histoire de bien tout cerné ce qui est pratiquement impossible pour une première vision... Car plusieurs hypothèses et scénarios sont possibles... Un vrai casse-tête encore...

(SPOILERS)Décidemment, les movie brats italo-américains des années 70 sont sur le retour. Après Francis Ford Coppola qui nous gratifiait d’une œuvre d’art complexe et fascinante en guise de cadeau de Noël, c’est au tour de Martin Scorsese de nous livrer une petite perle cinématographique, j’ai nommé Shutter Island, film fantastique qui nous laisse sur les rotules par son rythme effréné et son scénario coup de poing.

A mi chemin entre Le Cabinet du Dr Caligari (l’idée générale) et Shining (le jeu permanent avec le doute fantastique, l’utilisation de la musique de Penderecki), le tout baignant dans l’atmosphère d’un film noir des années 50, Shutter Island est le fruit du travail d’un cinéaste cinéphile désireux d’apporter sa pierre à l’édifice d’un genre déjà bien exploité. Son personnage principal, le marshal Teddy Daniels, imperméable et chapeau feutre sur le crâne, s’enfonce dans un univers expressionniste fait de visions inquiétantes et de dédales obscures, reflets effrayants d’un cerveau torturé. De ces apparences trompeuses issues de cavernes secrètes il devra s’acquitter, pour rejoindre le réel le plus inacceptable en haut d’un phare, tour mystérieuse dont l’ultime étage renferme la vérité, à la manière du clocher de Vertigo. Pour autant, Shutter Island échappe à ces références et au matériau original de Denis Lehane, pour être aussi une œuvre tout à fait scorsesienne. La lutte violente qu’entretien ce héros solitaire et paranoïaque, qui n’a absolument « aucun ami » comme lui apprend l’un des fantômes qui peuplent sont esprit, face à un monde extérieur agressif, n’est pas si éloignée de celles de Travis Bickle, de Sam Rothstein ou bien d’Howard Hughes. D’ailleurs on ne s’étonnera pas de trouver culpabilité et impossible rédemption comme motifs de la folie et des visions répétées d’une fillette demandant à être sauvée. La scène la plus symbolique sera celle du flash-back, percutante et magnifiquement mise en scène, dans laquelle le sang recouvre les mains de l’époux perdant à l’instant même la raison.

Cette même scène, véritable clé du film, se voit surtout marquée par le jeu exceptionnel de Leonardo Di Caprio qui y atteint son paroxysme. Il offre pour Shutter Island probablement sa meilleure composition, gagnant en subtilité et ouvrant son éventail de jeu, quoique conservant son air renfrogné qu’il semble vouloir instituer en marque de fabrique. Les autres acteurs qui composent la distribution y sont tout autant remarquables, principalement Ben Kingsley et Max von Sydow en psychiatres tout à fait troublants – leurs interprétations se complètent parfaitement pour nous inquiéter doucement. Comme dans sa dernière fiction, Les Infiltrés, Martin Scorsese n’est pas avare en idées géniales de mise en scène. Aidé par un excellent choix de musiques symphoniques, son film prend aux tripes dès les premières images et nous lâche encore secoués. Ayant étonnamment bien compris les rouages du fantastique (son seul film s’en approchant vaguement étant Les nerfs à vif), il parvient à faire de ce voyage sur Shutter Island un parfait moment d’effroi – on regrettera peut-être l’aspect cliché de certaines hallucinations rêvées, vers le milieu du film, si l’on veut faire la fine bouche – mais aussi une œuvre intelligente et captivante. Si bien qu’en quittant cette île en fin de séance, on n’a qu’une envie… y retourner pour y dénouer les nombreux mystères.

"Shutter Island" est un thriller psychologique bien mis en scène par Martin Scorcese. Je ne suis pas trop fan de Leonardo Di Caprio mais je dois reconnaitre que son interprétation est parfaite. En effet, le personnage principal est complexe, torturé et traumatisé par la mort de sa femme et l'acteur parvient à retranscrire avec brio toutes ces émotions. L'ambiance est superbe avec cet hopital psychiatrique qui ressemble plus à un pénitencier de haute sécurité. Les hallucinations du personnage sont aussi très réussies, (on se croirait dans un David Lynch!!) on entre vraiment dans les méandres de l'esprit humain. Néanmois, malgré ses grandes qualités, "Shutter Island" a deux défauts : sa longueur et sa fin. En effet, le métrage aurait pu être amputé de plusieurs minutes sans lui nuire surtout vers la fin. Justement, le twist final est trop prévisible à mon gars, il y a beaucoup trop d'indices qui permettent de le deviner. Dans le même temps, la fin très -trop- didactique s'étire beaucoup trop en longueur et expliquant tout dans les moindres détails. J'aurais préféré quelque chose de plus ambigu qui laisse libre à l'interprétation du spectateur, je pense qu'un David Lynch aurait fait beaucoup mieux. Malgré tout, "Shutter Island" reste un film maitrisé et interessant.