Phénomènes
Critiques spectateurs
Réalisateur: M. Night Shyamalan Avec Mark Wahlberg, John Leguizamo, Zooey Deschanel, Spencer Breslin, Victoria ClarkInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 13/12/2012 - 23:25
Captivant
publié le 30/03/2011 - 13:08
Moyen !
Personnellement, j'ai accroché! Un peu... Ce n'est pas non plus un Chef-d'oeuvre que nous offre SHYAMALAN, mais le sujet est assez «bizarre» pour nous obliger à rester devant l'écran. Juste pour en connaittre le dénouement, les origines de ce mal... Des regrets quand même! Trop long! Trop mou! Trop de longueurs... Il faut être honnête, visuellement, je vais retenir les scènes où les ouvriers se jettent dans le vide... Pour moi, il est bien de le voir... Pas forcément de l'avoir...
C'est mon avis...
publié le 30/12/2009 - 09:55
Pitoyable
publié le 15/12/2009 - 17:20
Film ennuyeux
publié le 15/10/2009 - 08:17
Le yuca se rebiffe!
publié le 25/09/2009 - 22:40
Très bon divertisement
publié le 06/06/2009 - 16:24
Bof
publié le 19/04/2009 - 18:03
Mon avis
publié le 16/04/2009 - 14:22
Peace and love, mes frères !
publié le 17/02/2009 - 12:37
Du vent surtout
publié le 23/01/2009 - 22:30
Il est vraiment...
publié le 14/01/2009 - 22:17
La nature aura le dernier mot
publié le 12/08/2008 - 13:50
Intéréssant
publié le 15/07/2008 - 10:56
Mon avis
publié le 06/07/2008 - 19:05
Mon avis
Certe.
Et pourtant, ce que je trouve plus que dérangeant dans le dernier film de Shyamalan, ce n'est pas l'histoire en elle-même. Et effectivement pas les images. Mais bel et bien ce qu'elles impliquent. Car baste la petite histoire avec les plantes, erzatz de message écolo moralisateur. C'est un prétexte comme un autre, et tant pis pour les quelques incongruités de scénario.
Par contre, ce qui est à mon sens vraiment malsain, c'est cette capacité à ce faire du mal, filmée d'un oeil froid, presque chirurgical, et malgré tout avec autant de décontraction que lorsqu'on observe les feuilles bouger.
Alors, comme souvent avec M. Night Shyamalan, un film dont on ressort sans savoir s'il est bon ou mauvais, mais qui pour ma part m'a plu. Même s'il a été très décrié, et que je comprends aussi les détracteurs de "Phénomènes"
publié le 30/06/2008 - 11:41
Le vent en poupe
publié le 15/06/2008 - 11:12
Bravo Shyamalan !
publié le 13/06/2008 - 22:45
Se moquer des conventions
L'art du paradoxe, Shyamalan et Phénomènes le démontrent de nouveau, le film regorgeant de poncifs sur toute la ligne mais Shyamalan tire pourtant son épingle du jeu par le détournement de ces poncifs : le cinéaste crée suffisamment de tension et de danger ressentis dans le hors champ pour vriller vers la bonne blague potache, il faut voir Mark Wahlberg parler à la plante de la maison décorative pour s'en convaincre. Un modèle de poncif? Une partie de la population de Manhattan en partance pour Philadelphie, la relation ambiguë entre Elliot (Mark Wahlberg) et sa femme, les messages d'alerte à la radio, le père qui abandonne sa petite fille pour aller retrouver sa femme, les discours scientifiques tirés par les cheveux, les rednecks grossis au crayon gras, et la liste est encore longue. Shyamalan n'a pas peur non plus du ridicule, du changement de ton bref et pourtant moteur quant à la bonne dynamique du film apocalyptique : la séquence des mamies cloîtrées dans leur maison et armées de chevrotines témoignent de cette volonté de casser le ton du film.
Tout comme lorsque les moments de panique sont contrebalancés par l'apparition de personnages grotesques, comme ce couple d'écolos dont le mari n'est autre que le Horace de Docteur Quinn femme médecin, ce militaire improvisé ou cette vieille femme habitant seule, inquiétante et cinglée, pointant le viseur de Shyamalan vers la cible "film d'épouvante pur et dur" avec en fond de tiroirs les strasses d'un terrorisme possible -ce que les gens ne savent pas c'est que le terrorisme ne vient pas de l'étranger, mais de la nature. Et quelle réussite, comme toujours chez Shyamalan la poésie côtoie le film d'épouvante, qui côtoie le film d'auteur et les éléments inhérents au film catastrophe pour un résultat qui tend à réfléchir, qui plus est lorsque le cinéaste pousse la fable écologique dans un domaine pas souvent abordé : celui du film d'horreur mainstream. Ici, pas de fantômes, pas d'êtres masqués ou d'extraterrestres, mais des arbres et des plaines meurtrières.
Parce que la nature n'en peut plus de l'homme lorsqu'il est en groupe (métaphore de l'urbanisation) ou lorsqu'il oublie l'amour. Le discours du cinéaste peut paraître incroyablement niais, surtout lorsque l'ensemble est teinté de mélodrame faiblard à coups de vannes à six sous (Wahlberg rétorquant à sa belle qu'il a rencontré une pharmacienne canon) mais à l'écran la fable est cohérente et surtout, jusqu'au-boutiste, Shyamalan assumant parfaitement le discours volontairement simpliste pour laisser libre cours à son imagination débordante de petites idées placées à des moments importants du récit : chaque endroit abandonné est une menace, mais l'extérieur est une menace permanente. Que faire? Il faut aussi se séparer puisque selon les théories -plus ou moins vérifiées- d'Elliot, il est déconseillé de rester en groupe sous peine de subir les foudres de la nature, obligeant l'être humain à s'automutiler et se tuer.
Mais qui dit film fleuretant avec le grotesque ou la redite du cinéma de Shyamalan ne veut pas pour autant dire film inoffensif, Phénomènes étant parsemé de petites scènes d'épouvante bien faites, où l'art du hors champ et de la vision troublée de manière volontaire par le chef opérateur crée l'effroi ou l'interrogation : la séquence visible par téléphone portable du dresseur dévoré par ses propres lions rappelle étrangement le côté documentaire du film-souvenir où une fête d'anniversaire se voit interrompue par la présence d'un extraterrestre dans Signes, moment de pure panique car "trouble" aux yeux du spectateur, la partie en fin de métrage se déroulant dans la demeure de la vieille femme seule est aussi un des grands moments d'épouvante de Phénomènes. De plus, la mise en scène tout en douceur donne lieu à de bonnes séquences, comme ce pistolet du policier ramassé tour à tour par des passants ou le rassemblement de survivants en pleine campagne autour de cette femme qui cherche à comprendre ce que lui dit sa fille par téléphone. Par la musique de James Newton Howard et les mouvements de caméra, on croirait parfois être en face d'un Hitchcock.
Au final, Phénomènes est une oeuvre parfaitement recommandable, intéressante dans son discours et passionnante parce qu'habitée par le paradoxe du début à la fin. Rarement le cocktail regard d'auteur, poncifs, comique involontaire et film d'épouvante aura débouché sur un résultat aussi concluant. [Critique à l'origine publiée sur cinemasie.com]