Diesel
Critiques spectateurs
Réalisateur: Robert Kramer Avec Gérard Klein, Agnès Soral, Richard Bohringer, Niels Arestrup, Laurent Terzieff, Xavier Deluc, Roland BlancheInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 27/10/2014 - 23:02
Marche au Diesel, pas au Super...
Avant "Terminus" (http://www.horreur.net/film/terminus-5390) avec l'immense Johnny 'Ah que coucou' Hallyday, cas d'école datant de 1987 de tout ce qu'il ne faut pas faire dans une film de SF... et bien sûr de ce que tout français bien prétentieux va ne pas manquer de faire; il y avait "Diesel" (1985) !
Tout comme "Terminable", "Diesel" avait été précédé d'une grande campagne du pub bien branlatoire présentant l'avènement de la SF en France, faite par des purs français, et avec tout l'intelligence française. De quoi faire peur, mais à l'époque, bien martelé, ça faisait envie... jusqu'au moment de la sortie, des previews presses et des quelques gogos qui s'étaient fait sodom' dans les salles obscures, mais n'avaient pas manqué de passer le mot pour la douleur ressentie. "Evénement" annoncé, Déception gigantesque, dégagé encore plus vite qu'arrivé... jusqu'à l'oubli. Tout comme "Terminable" plus tard.
Le film est une catastrophe absolue ! Scénario aussi consternant, creux, qu'incompréhensible; dialogues stupides, ringards et indigents, mise en scène 'téléfilm France 3 Picardie', rares scènes d'action bâclées; acteurs nuls, décors Castorama, fringues futuristes (designées par Thierry Mugler, un des "géniaux" branleurs du microcosme de la mode de l'époque) à crever de rire... Que du bonheur pour tout fan de nanars qui se respecte... mais pas pour les fans de SF qui espéraient du changement dans les branlettes intellectuelles françaises.
Car en plus d'être mal foutu, le film est à l'évidence très prétentieux. Très très prétentieux ! On sent le désir de montrer que la France va vous pondre un truc 'ach'ment intelligent en plus d'en foutre plein les mirettes. ... Sauf qu'en plus d'épater que dalle, c'est dramatiquement con, et cela devient encore plus impardonnable quand on voit à quel point tout est pris au sérieux, avec certainement la certitude de présenter le nouveau "1984"... George Orwell peut dormir tranquille ! Artistiquement, on touche le fond, on le râcle bien, et on s'enfonce encore plus.
Nanardesquement parlant c'est un vrai bonheur ! Supérieurement mal joué par des acteurs en totale roue libre, nous avons droit soit à des seconds rôles consternants qui récitent, soit à des acteurs chevronnés (impressionnant casting d'époque tout de même !) qui ne se sentent plus et font n'importe quoi à force de cabotiner.
Richard Bohringer en tête qui fait vraiment pitié à force de nous jouer son énième numéro d'écorché-vif à la puissance 10 ! Notons une scène nanarde d'anthologie, dans laquelle Richard Bohringer alors au summum de l'émocheune toute en sobriété, sort un pistolet qu'il a soigneusement caché... sous une table en verre ! Immense !!
Le héros Diesel (Didier Zel apprend-on au cours du film... ?!? ... Oh putain ! Oh Oh Oh Oh Oh...) est campé par le sympathique Gérard Klein dont on ne lui en voudra pas d'avoir le charisme d'un mollusque sous Tranxène, tant ses dialogues sont crétins, ses actions sans envergures, et son look... Oh putain le look du héros solitaire... Jetez un coup d'oeil là: http://www.nanarland.com/Chroniques/chronique-diesel-diesel.html
Agnès Soral qui joue la pauvre victime "qu'on fait rien qu'à embêter" fait ce qu'elle peut pour camper un personnage caricatural, stupide et ne débite que des conneries, certainement pour être au niveau de l'ensemble de ses CONtemporains.
Les méchants sont absolument ridicules et font n'importe quoi, mais font vraiment bien marrer. Merci à eux ! Mention spéciale à Niels Arestrup aux cheveux péroxydés pour l'occasion, qui en fait des caisses et des caisses, peut-être conscient d'être dans une parodie involontaire (contrairement à Bohringer qui donne "tout ce qu'il a", si vous voyez ce que je veux dire... Lol !).
Bref, à fuir si vous voulez un bon film de SF, à regarder avec "Terminus" par curiosité, pour comprendre pourquoi la France à toujours galéré à produire de la SF, et à regarder d'urgence pour tout fan de nanars, qui meurt d'envie de se fendre la gueule devant un tel décalage entre les prétentions et le résultat.
Un film qui marche au Diesel certes, mais certainement pas au Super...
publié le 13/03/2011 - 16:10
French Post-nuke