A louer

Film très intéressant on rentre dans le vif du sujet tout de suite (en même temps c'est un peu le principe d'un moyen métrage court et efficace). On reconnait la patte du réalisateur et son gout pour les vieux immeubles HLM...et ca fait plaisir a voir. Bref on suit les déboires de ce couple sans cligner de l'œil. Un Jaume Balaguero en grande forme.

Très bon petit film. Il est court mais diaboliquement efficace. Les acteurs sont bons et interprètent bien leur rôle. Les décors sont glauques à souhait et augmentent la tension. La folle est vraiment flippante. Bref que du bonheur en regardant ce petit film. Je vous le conseille fortement et puis c'est un film espagnol, cela change pour une fois, des films français, anglais ou américains. A louer!

A louer est un petit film d'à peine 1 heure réalisé par Jaume Balaguero, le papa de [Rec]. Ici, pas de zombies, pas de caméras à l'épaule mais un petit slasher tout simple, sans prétention mais qui laisse quelques traces. En effet, la concierge qui fait visiter les lieux à notre couple et un peu frappadingue et a bien la gueule de l'emploi. Mais elle fait aussi frêle et fragile, ce qui laisse une petite part d'incompréhension quant à l'homme costaud qui ne l'affronte pas de face mais qui préfère fuir. Par la suite, la cavale au travers de l'immeuble par la jolie héroïne est plutôt bien foutu, on sent la pression et la peur de la jeune femme enceinte. Mais le tout est rendu plus oppressant grâce à une image teintée de brun et une météo humide adéquate à ce genre de situation. Certaines scènes sont assez marquantes comme le coup des doigts dans le broyeur, ou encore le fils de la concierge enchainé et qui est complètement calus. Malgré tout, je trouve qu'il manque un petit quelque chose à ce film pour devenir un bon film, mais je n'arrive pas à dire quoi et c'est là que l'on voit les limites d'un scénario trop simple. Ensuite, on n'échappe à quelques problèmes de compréhension comme les chiens que l'on ne revoit plus alors qu'ils sont censés être encore dans l'immeuble. Il en résulte un petit film rapide, assez efficace, qui n'en fait pas des tonnes, avec en fond une réflexion sur l'aspect économique désastreux en Espagne. En bref, un petit film pas inoubliable mais qui se laisse regarder.

Scénario simpliste pour certains, j'y verrais plutôt une idée (et quelle idée !) traitée à fond et ne partant pas dans tous les sens pour en faire des tonnes. Balaguero ne tâtonne pas, il fait comme à son habitude et comme il sait si bien faire : exploitation parfaite de ce qu'il souhaite nous montrer. Ah, si certains pouvaient en prendre de la graine car ici, pas de temps mort, pas de scènes rajoutées et superficielles histoire de flirter avec les bienséantes 90 minutes, pas de blablas inutiles... on ne tourne pas autour du pot et si à l'arrivée le film fait à peine plus d'une heure tant pis parce que cette heure aura eu le privilège d'être bien remplie, même dans les coins.

Et avec "A louer" remplie elle l'est, ça ne s'arrête jamais. A partir du moment où le jeune couple rejoint l'avenante agent immobilier sur le trottoir, l'enchaînement de scènes horrifiques va aller crescendo. Et on flippe pour ces deux tourtereaux qui se cherchent un nid d'amour et tombe dans la toile d'une atrax peu commode. Ils jouent plutôt bien tous les deux, font bien passer leurs sentiments mais c'est rien à dire à côté de la performance magistrale réalisée par la folle furieuse qui leur fait visiter les lieux. Une démence filmée et jouée avec tant de crédibilité qu'elle en devient hypnotique.

Pas encore vu tous les "Peliculas para no dormir" mais je sens que celui-ci se classera dans le top.

....comme dirai Rocco siffredi. Ce film démarre très fort, et fini encore plus fort. Ce n'est pas long certes, mais au moins c'est sans temps mort. De plus ce film nous présente un cas de démence absoluement extreme, avec un assassin, bien déjanté, haut en couleur. Le film est d'autant plus choquant, que ce drame touche un couple bien sous tout rapport, et dont la vie paraît semblables à des milliers d'autres. Dommage que le film contiennent des abérrations, comme un assassin qui arrive à surmonter de très graves blessures.