Invasion

Nouvelle adaptation du roman de Finney que je n'ai toujours pas lu. J'ai particulièrement aimé la version de Ferrara vue il y a peu. Je suis donc assez déçu de celle ci. Ce Hirschbiegel nous avait pourtant habitué à du lourd avec ces précédents films, il tombe ici dans la facilité avec ce re-re-remake qui n'apporte pas grand chose... D'ailleurs faudrait peut-être arrêter d'adapter ce roman, déjà quatre versions, c'est bon on en a fait le tour nan (?)

Tout d'abord je ne trouve pas les acteurs convaincants ; bof bof Kidman et Craig... La réalisation et le montage sont eux assez bordélique. Et l'écriture comporte deux trois trucs pas crédibles qui énervent...

On gagne ici en rythme par rapport au précédent film, il y a aussi beaucoup plus d'action. Le tout est plus explicite et plus facile à suivre. Mais on y perd en ambiance, l’atmosphère devient plus classique, incomparable avec Body Snatchers. C'était mieux dans la petite ville malgré les lenteurs...

Mon constat est donc plutôt négatif mais il faut avouer que ce film reste très correct. L'histoire est toujours très intéressante. Mais cette oeuvre souffre de la comparaison avec son(ses) aîné(s). Il faut absolument que je vois les deux première versions, peut être que dans mon esprit elles mettrons une claque à la troisième et enterrerons définitivement la dernière...

A voir.

Donc, nous voilà face à une menace qui s’apparente plus à un risque bactériologique plutôt qu’un rapport avec des aliens. Un virus qui se propage à une vitesse ahurissante, infectant tous les habitants.

Voilà pour le spitch de Invasion (The Invasion) (2005) remake officiel de L'Invasion des profanateurs de sépultures (1956). Oliver Hirschbiegel (L'Expérience - 2003) séduit et déçoit à la fois, tant le résultat final du film n’est pas celui auquel on s’attendait. Si la mise en scène s’en sort bien avec son côté panique et « survival » qui sont relativement bien respectés, on se demande simplement pourquoi le réalisateur n’a pas poussé son vice un peu plus loin et pourquoi a t’il choisit de plus s’attarder sur le cas de Nicole Kidman & Daniel Craig, plutôt que de s’orienter sur un aspect plus apocalypse, nous montrant l’ampleur des dégâts plutôt que de se focaliser sur ces deux acteurs, certes très crédibles !

Tout d'abord, l'intrigue. Bien que classique, l'idée d'un virus d'origine extra-terrestre demeure foutrement efficace en ce qui me concerne, avec une population contaminée à vitesse grand V, et dont les symptômes apparents sont une insensibilité totale associée à une démarche raide. Le hic, c'est que le scénario ne nous dévoile pas grand-chose du virus en lui-même, sa raison d'être, les motivations réelles des contaminés, qui se définissent eux-mêmes comme une alternative bienfaisante à la race humaine, responsable selon eux des méfaits causés à la planète Terre ... Un peu comme l'agent Smith dans "Matrix" ... Tout un programme !

Le film n'a pas une durée très longue et préfère se focaliser sur le personnage de Nicole Kidman se démenant pour fausser compagnie aux inquiétants contaminés. L'actrice australienne est ici excellente dans son rôle de mère folle d'inquiétude pour son fils, en plus d'être vraiment super intelligente sur le plan physique ! Quant à Daniel Craig, il m'a paru être un peu trop en retrait par rapport au déroulement du film, cantonné à un second rôle finalement peu exploité. Mais bon, globalement l'interprétation est réussie, de même que les séquences d'action, généralement des courses-poursuites.

Mais comme le faisait justement remarquer lebreizh, il est dommage de ne pas avoir davantage creusé l'intrigue au niveau du virus, des ses origines à ses conséquences. Le film dans son ensemble en pâtit, avec cette impression persistante que le réalisateur n'a fait que survoler son sujet, sans chercher à le rendre plus profond. Et puis que dire du final expédié en cinq minutes, anéantissant brutalement les quelques bribes de suspense qui faisaient encore illusion chez le spectateur ?

Au final, le film demeure plaisant à regarder, autant que son actrice principale d'ailleurs, mais ne restera pas gravé dans les annales du genre. Un potentiel inexploité, dommage !