The Door - La porte du passé
Critiques spectateurs
Réalisateur: Anno Saul Avec Mads Mikkelsen, Jessica Schwarz, Heike Makatsch, Nele Trebs, Rüdiger KühmstedtInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 06/05/2011 - 00:23
Retour vers le futur
Un drame fantastique avec voyage dans le temps, qui a dit l'Effet papillon ? On pourrait facilement faire un rapprochement d'ailleurs y a un gros clin d'½il. Néanmoins le traitement est bien différent. Dans La Porte, il n'est pas question de brainstorming, l'histoire racontée chronologiquement n'impose que peut de subtilités qui aurait nuis à sa compréhension. Et tant mieux.
Il y a bien une petite réflexion, comme le fait remarqué le précédent commentaire "on ne se rend compte blablabla que quand on l'a perdu...", c'est vrai, mais au final ce qui ressort le plus à mon sens c'est l'émotion brute. Et ça c'est grâce au héros. Déjà il a une gueule qui le fait, mais en plus il a tellement de raisons de s'en vouloir, tellement de raisons d'avoir envie de refaire mieux les choses, retourner dans le passé. Quand il y arrive enfin, il n'est pas au bout de ses problèmes et à défaut de créer un paradoxe temporel science-fictionnel, introduit un thème propre au fantastique : le doppleganger.
Bon j'arrête d'en dire plus, je me sens déjà limite en train de spoiler. Un dernier mot sur la fin, un élément que je trouve super important et peut décider de la qualité du film (en plus des scènes de boobs - y en a une), elle est bonne (mais elle est courte - la scène de boobs)!
publié le 28/12/2010 - 10:12
Réparer pour aller de l'avant
Au milieu d’une approche très clairement accès sur la dramatisation et la tragédie de la situation, le cinéaste nous offre un panel de choix qui s’offre à nous durant notre existence, mais que bien trop souvent, on ne remarque pas. On se rend toujours compte de l’importance de ce que l’on possède quand on le perd. Toutefois, cette remise des compteurs à zéro à un prix et non des moindre. Paradoxal dans sa signification, cette ancienne vie que l’on peut qualifiait d’idyllique demande le sacrifice de soi (au sens propre et figuré) pour espérer renouer avec un passé moins sombre. Contrairement à d’autres films, le passé est synonyme d’insouciance et de bonheur. L’avenir, lui, se veut davantage sombre et désespérée. Dans cette dualité, les personnes du « futur » représentent l’égoïsme et la pensée rétrograde tandis que le celles du passé sont enclavées dans l’inconnu de leur vie.
Ajoutons à ce foisonnement de thématiques, une réalisation sobre et un casting irréprochable (incroyable Mads Mikkelsen) pour obtenir un film perdu dans les limbes du temps où passé et avenir se conjuguent afin de nous octroyer d’une intrigue fascinante. On pourra lui trouver quelques ressemblances sur le fond avec L’effet papillon où la connaissance de l’avenir n’est pas toujours synonyme de bénédiction. Voilà un film qui dispose d’une histoire étrange à mi-chemin entre le voyage temporel et l’hypothétique existence des mondes parallèles afin d’octroyer au protagoniste une véritable prise de conscience. Tortueux, complexe sur le plan de la réflexion et d’une indéniable force, The door mérite amplement que l’on prenne le temps de le découvrir.