Les Yeux de Julia

Les acteurs sont parfaits, les images et les couleurs sont sublimes, les angles de caméra très travaillées, l'ensemble du film à était fabriqué avec grand soin. pour moi c'est un chef d'oeuvre mais ça n'engage que moi.

Plutot friand du cinéma espagnole souvent soigné et original en terme de scenario, la j'ai pris une gifle.. c'est atone, mou et sans imagination particuliére... la premiere demi-heure a de tres grandes chances d'etre fatale pour certains et c'est dommage car les premieres minutes presageaient quelque chose de solide...

Passé cette demi-heure de lenteur, l'action semble demarrer et les meurtres s'enchainent parrallelement on en apprend de plus en plus sur ce mysterieux amant...Au fil des decouvertes, on se rend vite compte que le manque d'originalité plombent le film constamment... on arrive facilement à deviner le cours des événements...

L'interpretation reste correct mais certains personnages sont beaucoup trop grossier comme le voisin alcoolique et sa fille qui se prend pour arsene lupin le roi de la cambriole et de l'effraction!!

Non sincérement c'est vraiment ennuyant, sans imagination particuliére et les pseudo rebondissements sont minables et désuets de coherence.

Conclusion: A conseiller aux Fans de Gilbert Montagnier !

Ce constat se vérifiera tout au long de l’histoire. Bien que l’on pense connaître toutes les ficelles du scénario, Guillem Morales nous octroie quelques détours on ne peut plus savoureux. De fait, cette atmosphère tend à amalgamer la réalité des perceptions nébuleuses de Julia et communique le malaise ambiant avec une empathie toute particulière. Toute l’astuce de la mise en scène réside dans la seconde partie de l’histoire où Julia perd la vue. À cet instant, on ne perçoit plus les identités des différents intervenants. Les ombres deviennent permanentes. Le mystère s’épaissit et c’est en cela que Les yeux de Julia se démarque des autres productions hispaniques.

Indéniablement beau sur le plan esthétique (on reconnaît le savoir-faire espagnol), le scénario n’est malheureusement pas exempt de tout reproche. Principalement en cause, la première demi-heure qui peine à trouver le fil directeur de l’intrigue. Certes, les cartes sont volontairement brouillées, les pistes effacées, mais l’on ressent une certaine maladresse vis-à-vis de la tournure des événements, comme si le cinéaste ne connaissait pas le dénouement qu’il octroierait par la suite. Malgré cette impression de départ, il demeure que l’ensemble se révèle des plus avenants.

Tout en se détachant d’une concurrence acharnée où le niveau de qualité est toujours plus exigeant, Les yeux de Julia parvient à tirer son épingle du jeu. En choisissant une approche intimiste prompte à faire passer les émotions de Julia, le réalisateur trouve des idées de mise en scène aussi subtiles qu’intéressantes. Images indistinctes, mais surtout les plans qui masquent une partie de l’action afin que l'on ressente toute la détresse et l’angoisse de la cécité, Guillem Morales se complaît dans une atmosphère savamment étudiée qui n'a d'autre but que de nous laisser dans l’expectative. Malheureusement, il découle de ce procédé quelques écueils qui empêchent au film de se hisser au rang de référence telle que L’orphelinat. Un titre qui mérite toutefois une place choix dans votre collection.