Piège en eaux profondes

A l’aide d’un conditionnement par le biais d’images agressives, un scientifique est devenu l’homme à abattre pour le gouvernement des Etats-Unis. L’armée recrute des détenus, ex-soldats réformés, pour mener à bien cette mission. Contrairement à ce que l’on pourrait croire aux premiers abords, le film d’Anthony Hickox n’a rien à voir de près ou de loin avec la saga Under siege, seul le titre français en fait référence. Soit dit en passant, il n’était pas le seul à officier de la sorte (Piège à haut risque ou Piège au soleil levant que je préférais appeler par leurs titres alternatifs). Pour ce nouveau DTV, pas grand chose de neuf à l’horizon si ce n’est la présence de Vinnie Jones aux côtés de Steven Seagal. Un atout indéniable pour un film qui l’est beaucoup moins. Outre son scénario éculé au possible, Piège en eaux profondes pâtit d’une réalisation sans envergure. Accélération de l’image, teinte chaude pour indiquer que nous sommes dans un pays d’Amérique du sud, autant d’artifices à l’écran qui s’avère bien inutile. Pis, ils handicapent le film à cause de ses méthodes d’un autre âge pour intensifier l’action ou je ne sais quelles raisons pour renforcer l’immersion. Cette même immersion sera plutôt brève car, en dépit de ce qui est annoncé par l’affiche, le titre et le synopsis, Piège en eaux profondes ne passera qu’un court instant dans les profondeurs abyssales de l’océan. Le temps d’un bref retournement de situation et nous voilà déjà à flots ! Malgré quelques fusillades intensives au long du récit, les combats mettant en scène Steven Seagal ne sont qu’au nombre de deux. Une déception accentuée par des angles abominables et une brièveté d’action scandaleuse. 30 secondes d’affrontements et on abrège les souffrances du pauvre hère osant braver Steven. Un film avec Steven Seagal sans combats digne de ce nom, c’est un peu le Mont Blanc sans la neige ou un repas sans dessert. De ce fait, on ne peut que constater avec dépit que cette énième série B d’action n’a rien de bien attrayant. Mis à part un départ intriguant où le contrôle de l’homme par le biais d’images est hautement intéressant, on ne retiendra que peu de choses positives. Bref, un film d’action commun qui ne se démarque pas de la masse.