L'Horrible Cas Du Docteur X

...car on ne s'ennuie pas du tout !

Je remercie encore la chaine Ciné FX de nous faire découvrir les grands classiques des films SF !

Trés jolie histoire aux douces allures de contes hitchockiens, vraiment j'ai passé un trés beau moment.

L'interprétation trés crédible renforce la pertinence du choix scénaristique, le film pose les bonnes questions et nous présente la déchéance d'un docteur qui au départ ne souhaitait qu'aider les siens avant de devenir un monstre à part entiére.

Certaines scénes restent tout de meme un peu surjouée comme celle du casino et les FX restent sobres mais le rythme et le choix scénaristique sont vraiment bosn ce qui nous permet de rester constamment curieux de connaitre la suite des événements.

Conclusion : Une Jolie Fable de Science-Fiction à découvrir

Bonus Time : Les jolis yeux du Docteur au Casino.

Il l'a fait ! Le docteur James Xavier l'a fait ! Il a inventé les fameusement inexistantes lunettes déshabillantes !!! En mieux même car dans "L'horrible cas du Docteur X", nul besoin de lunettes, un peu de collyre de sa fabrication personnelle dans chaque œil et hop, on voit au travers tout. Si cette expérience réussie au-delà de tout espoir pour ce scientifique éclairé, elle fini par devenir rapidement handicapante. Un don pareil – comme toute forme de talent surhumain – ne fera plus de lui qu'un monstre tout juste apte à attraper quelques nigauds au fin fond d'un chapiteau miteux d'une obscure fête foraine. Une bête de cirque qu'il deviendra par ailleurs. Mais le bonimenteur qui l'embauchera finira bien vite par se rendre compte du potentiel inespéré de son nouvel employé. Souhaitant l'exploiter plus en profondeur, il n'hésitera pas à jouer les rebouteux pour s'enrichir de façon peu scrupuleuse. Car James Xavier voit au-delà de tout, même de la chair humaine et est capable de vous diagnostiquer d'un seul coup d’œil une petite dysgénésie réticulaire ou toute autre forme de polykystose rénale. Finalement le docteur es X oculaires s'enfuira pour tenter sa chance à Las Vegas mais se verra refouler vite fait mal fait des casinos qui n'aiment pas trop ce genre de gagnants. (euh... qui n'aiment pas les gagnants tout court en fait)

Et encore une fois on retrouve un Ray Milland impeccable et parfois même (il faut le voir pour le croire) aimable et souriant (si, si) Mais qui ne le serait pas quand au milieu d'un twist endiablé (endiablé de la part des autres danseurs car lui a autant de rythme qu'un lampadaire en panne mais sa classe naturelle nous fait vite oublier ce mimétisme avec le luminaire HS) tout le monde apparaitrait soudain nu comme un vers ? Inutile de dire que Corman maîtrise son sujet de part en part. La photographie, replacée dans son époque est bonne, seul l'emploi d'un œil luminescent pour nous montrer ce que voit Milland est assez mal foutu et le partage de cette expérience unique ne se fait de plus qu'au compte goutte. Un léger bémol qu'on oubliera vite devant l'originalité (et la fatalité) de cette histoire. Alors des yeux qui voient bien, oui ; mais des yeux qui voient trop, on s'en passera volontiers.