Une Nuit en Enfer

Ce film débute tel un road movie, puis on bascule dans du fantastique/horreur. Je n'ai rien contre le mélange des genres et le film s'en sort pas trop mal sur point mais je trouve tout de même la transition un peu trop explosive. L'idée est de perdre le spectateur et de le forcer de manière assez brut à découvrir cette nouvelle ambiance. D'un rythme juste on tombe dans une approche plus frénétique et burlesque, ce qui peut être assez déstabilisant.

La relation des deux frères est assez intéressante dans leur complicité et leur dualité. On a l'aîné qui est un criminel pragmatique et le cadet qui est un psychotique. La première partie du film appuie sur cette relation et la voir ainsi évacuer de manière assez nonchalamment dans la seconde partie est encore une manière de déstabiliser le regard du spectateur. Un procédé scenaristique tout à fait valable qui alimente la confusion sur la tournure des événements.

Il y a aussi cette famille qui incarne les valeurs chrétiennes. On a un père qui doute de ces convictions mais qui fera évolué sa position. Ironique que ce soit les paroles d'un criminel qui l'aideront dans cette évolution spirituelle.

Les vampires sont assez variés dans leurs apparences et leurs capacités. Mon petit regret les concernant c'est qu'ils manquent en épaisseur psychologique et que leurs performances physiques face à des humains laissent à désirer. Néanmoins, ils arrivent à créer une vraie ambiance horrifique et leurs nombres les rend problématiques pour les protagonistes. Toutefois, On pourrai aussi reprocher le manque de cohérence sur les conséquences de leurs morsures ou sur leurs manières de mourrir. Il y a donc du bon et du moins bon chez ces créatures.

Je dirai que le grand atout de ce film c'est le côté groupe soudé par les circonstances. On a ainsi des personnages complètement différents dans leurs valeurs obliger de s'allier et cette dynamique du groupe fonctionne très bien. Tous prennent une part active au conflit contre les vampires et on l'occasion de briller. Et pour autant, ce petit groupe se verra amputer d'une grande part de ses membres, ce qui laisse une fin douce amère.

Un bon film qui doit beaucoup à ses personnages mais qui ne jouit pas d'une transition de ton assez bien amené selon moi. Néanmoins, son côté ironique sur l'humanité et sa manière de jouer sur la confusion narrative permettent des scènes assez inattendu qui apportent de la tension et du doute, rendant l'histoire plus dense. Le côté fantastique permet également au film de briller dans des explorations esthétiques assez particulières.

Un Tarantino barré à souhait, un Clooney au top et une musique au qui déchire. Rien que pour ça ça vaut déjà le détour. Rodriguez et Tarantino sont vraiment complémentaires et le mélange de leurs styles faisait déjà recette à l'époque de cette Nuit en Enfer...
Une nuit en enfer oui, car l'on passe d'un film dur de gangster à un soudain virement fantastique de film de vampire et de boucherie sanguinolente. Tout ceci dans une ambiance western de belle facture.
Les dialogues sont toujours aussi percutant, le reste du casting est assez balaise et l'humour est également présent.
Bref, un film quasi culte que je ne me lasse pas de revoir malgré son age. Une série B si l'on veut mais de sacrée bonne qualité ! A voooiiirrr !!!

Loin d'être inoubliable, ce film constitue une bonne série B très réussie dans son genre. La deuxième partie est moins prenante que la première mais reste plaisante à regarder.

Ceci dit, on sent que le potentiel du film n'est pas totalement exploité : il y avait en effet des personnages et des idées à creuser. Rodriguez a préféré le parti-pris du divertissement zéro prise de tête, c'est ce qui fait le prix du film, mais aussi sa limite.

A l'époque ce film avait fait parler de lui pour son côté barge évidemment, mais aussi par ce que c'était l'un des premiers grands rôles dans un film de Georges Clooney alors grande star de la série "urgences" et le moins que l'on puisse dire c'est qu'avec ce rôle d'anti-héros violent et antipathique il a cassé cette image de gendre idéal qui lui collait à la peau,de plus il excellent, sans doute le meilleur acteur du film avec pourtant un trés bon casting. Pour le reste c'est vraiment bon, les répliques désormais cultes fusent, des scénes gores qui font un peu trop dans le grand-guignolesque mais qui colle parfaitement à ce côté trés série B de l'ensemble, la danse trés calliente de salma hayek. Une bande-son qui déchire, des seconds rôles forts appréciables etc, etc... Bref, un film à posséder.

Une nuit en enfer est un film de vampires décalé, à l'humour noir signé Rodriguez et qui marque un tournant dans les films de genre. En effet, beaucoup de styles sont regroupés dans ce film, ainsi, on retrouve de l'horreur certes, du gore évidemment, mais aussi de l'humour, du thriller et de l'action.

Dans ce film, Clooney est en pleine forme, mais ce n'est pas le seul, Tarantino joue à merveille l'espèce de voyou un peu fêlé, Harvey Keitel est excellent dans son rôle comme d'habitude. On retrouvera aussi la sensuelle Salma Hayek qui joue un rôle magnifique et envoutant. Bien entendu, tous les pochtrons du bar ont de bonnes gueules et les vampires sont vraiment effrayants.

Le scénario, bien que simple, reste tout bonnement génial pour l'époque, et le passage du thriller à l'horreur est vraiment réussi. On peut dire, je pense, que le film commence à partir du bar dans le désert, lorsque la nuit tombe. La contradiction est alors énorme, on voit chaque personnage se transformer, non seulement les danseuses et la belle Salma Hayek, mais aussi le groupe et les instruments (l'homme guitare est génial).

Pour l'époque (1996) les effets spéciaux sont loin d'être ridicule, et même aujourd'hui, je trouve cela plutôt bien fichu, comme l'homme-guitare déjà évoqué précédemment, ou encore les tronches des vampires qui sont vraiment apeurant. Les effets gores ne sont pas en reste et on peut déjà voir l'amour de ce genre que va confirmer Rodriguez avec d'autres films comme The Faculty ou Planète Terreur.

En bref, un film quasi culte vraiment réussi, qui marque réellement un tournant dans le film de vampires. Fini les vieux suceurs de sang lénifiants, fini les vampires papys jouant les pseudos hypnotiseurs, place maintenant à la violence, au gore et à la saleté poisseuse du désert.