Domino

Je suis assez surpris de voir les mauvaises critiques sur ce film, alors que pour ma part, je l'ai trouvé relativement sympathique et plutôt bien foutu. Tout d'abord, le portrait assez acide et glauque de Domino Harvey est assez réussi. On voit que sa condition ne lui plait pas, qu'elle se lasse vite de sa famille et des mondanités liées à son travail de mannequin. Elle décide alors de devenir chasseuse de primes et d'accepter une vie plus dangereuse. La réalisation, bien qu'un peu bordélique reste sympathique et j'ai bien aimé l'ambiance qui se dégage de ce film. Les teintes jaunâtres et orangées nous font bien ressentir la moiteur du climat et la vie chaude des mercenaires. Ensuite, les acteurs ne sont pas mauvais même s'il est vrai que Keira Knightley n'est vraiment pas terrible dans ce rôle. De plus, elle ressemble vraiment à un bâton de sucette et elle fait vraiment peine. Mickey Rourke est quant à lui assez juste et il épouse son rôle avec plaisir. Le scénario reste tout de même conventionnel sans réelles surprises, ce qui bien dommage. Mais après tout, il s'agit d'une biographie donc on suit le rythme de vie de la personne concernée et basta. J'ai trouvé tout de même bien sympathique l'apparition des héros déchus de la série Beverly Hills avec Ian Zering et le petit brun à la voix aigu. Ce passage reste assez savoureux et plein d'humour second degré. Au final, Domino ne restera pas dans les annales, mais il s'agit d'un film avec un fort capital sympathie et doté d'une esthétique et d'une couleur en adéquation avec le sujet abordé. Un film assez bon dans l'ensemble.

Outrancier, tape-à-l'œil, bordélique et provocant, Domino, sous ses faux-airs de resucée de Tueurs nés, se présente comme un joyeux foutoir à l'intrigue suffisamment consistante pour ne pas susciter l'ennui. Tony Scott assume et maîtrise son freestyle à quelques millions de dollars – tout le contraire de Michael Bay et son Bad Boys 2 parfois fun mais trop bancal et mal fichu pour emporter réellement l'adhésion –, nous gratifiant d'un bon gros polar frimeur et bouillonnant devant lequel on ne voit guère le temps passer. La classe du trio formé par la sublime Keira Knightley, un Mickey Rourke en grande forme tout juste débarqué de Sin City, son film de la résurrection, ainsi que le très classe Edgar Ramirez, le choix judicieux des seconds rôles (Delroy Lindo, Christopher Walken, Jacqueline Bisset), le sens du rythme et du découpage indéniable de Tony Scott, le dynamisme de la bande-son (hip-hop, techno, pop vintage et autres délires electro), mais également l'efficacité du scénario (un portrait de jeune femme virile sous fond de récit policier de prime abord assez classique, qui bascule peu à peu dans un imbroglio bien calculé) représentent les majeurs atouts de cette bombe d'action et de violence exaltée, qui aurait pu atteindre le niveau d'un petit chef-d'œuvre si elle ne pâtissait point d'une mise en scène aux relents clipesques datés, vains et assommants. Malgré cet écueil, le plaisir subsiste et le frérot de Ridley Scott prouve une fois n'est pas coutume qu'il excelle dans l'art de divertir à 100% son public. Un magnifique spectacle bourrin. – 7.5/10.

Malgrès le casting attrayant et une affiche qui nous prépare pour un film d'action, la premiere 1/2 heure fait retomber le soufflet. Même si j'étais content de voir J. Bisset ou C. Walken, le rythme de la mise en scène ne m'a pas convenu. A part le bras coupé, je n'ai rien retenu de ce film.