Le Livre d'Eli
Critiques spectateurs
Réalisateur: Albert Hughes, Allen Hughes Avec Mila Kunis, Denzel Washington, Gary Oldman, Ray Stevenson, Michael Gambon, Jennifer Beals, Evan Jones (I), Frances de la Tour, Malcolm McDowell, Tom WaitsInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 22/06/2013 - 18:11
La "foi" comme remède au chaos!
publié le 13/04/2013 - 22:32
Un livre pour les gouverner tous
publié le 26/05/2011 - 23:04
Beau mais puant
publié le 25/02/2011 - 20:38
Le Mad Max des années 2000
Comme dans "The Road", sorti peu de temps après, la nature précise du cataclysme à l'origine de cet avenir incertain, dans lequel l'humanité a été ramenée aux frontières de la civilisation, ne nous est pas explicitement dévoilée. Cependant, les imposants cratères parsemant le désert attestent de ce qui a sûrement été une guerre nucléaire, ce qui expliquerait les irréversibles dommages causés à la couche d'ozone, et cette fameuse lumière vive propre au film. Il faut dire que le rendu visuel impose le respect, et constitue l'une des principales qualités du métrage, avec l'excellente prestation de Denzel Washington, impeccable et toujours aussi charismatique !
Fortement inspiré par l'univers des westerns, et à un degré moindre par celui des mangas, le film se révèle très axé sur l'action, avec des gunfights burnées, des combats violents, et une mise en scène parfaitement au diapason. Eli accumule les cadavres, au grand dam de Carnegie, le grand méchant de service, ici interprété par un Gary Oldman loin d'être inoubliable. Ma plus grande déception du film, connaissant le talent du bonhomme pour interpréter les bad-guys. A ses côtés, Ray Stevenson lui vole presque la vedette, c'est dire ...
Je reste tout de même dubitatif quant à l'importance supposée du fameux livre d'Eli, tant convoité par Carnegie et par d'autres renégats avides de pouvoir. Le suspense quant à sa véritable nature s'avère d'ailleurs quasiment factice, tant cette dernière saute aux yeux dès les premières minutes. Le message du film véhicule ainsi une sorte de prosélytisme auquel je n'adhère pas vraiment, et que je trouve un peu surfait pour le coup ... Rien de bien méchant cependant, avec un final à San Francisco plutôt réussi.
Bref, "The Book of Eli" s'impose comme une réussite esthétique, et remporte les suffrages grâce à son atmosphère post-apocalyptique travaillée et à la performance de son acteur principal. Pour le reste, chacun se fera sa propre opinion en fonction de sa sensibilité ...
publié le 16/01/2011 - 01:31
In the name of god
Les scènes d'action sont visuellement très beau, je pense surtout à l'attaque de la petite maison, qu'es que c'est bien filmé putai de m****e!! Les acteurs sont très bons et croient en leurs rôle, je retiendrai surtout Gary Oldman qui n'as pas joué un rôle de méchant (enfin méchant c'est vite dit) depuis un sacré bout de temps, donc ca fait un bien fou!! La réalisation est exemplaire! Un film à découvrir et à ne pas prendre comme un film d'action bete et méchant.
publié le 09/06/2010 - 13:57
Le cul-béni de l’apocalypse
Le scénario est donc plutôt efficace, l’univers post-apocalyptique est parfaitement bien rendu (l’image est tout bonnement sublime), les acteurs sont excellents (Gary Oldman en tête, avec un rôle de méchant charismatique ; un Denzel Washington très bon aussi dans son rôle d’Eli), les combats sont épiques et bénéficient d’une chorégraphie soignée… Juste un détail gênant : la crosse du fusil porté dans le dos devrait pointer vers l’arrière et non vers l’avant pour une prise en main immédiate en cas de nécessité de dégainer très vite.
Bref, tout ou presque semble parfait, et le film mériterait sur la forme un bon 10/10. Le fond, en revanche, vaudrait une note négative tant il est douteux : au lieu de profiter de l’holocauste solaire pour se débarrasser du poison de la religion, Eli va s’évertuer à préserver les écrits bibliques pour les faire figurer parmi les encyclopédies et les œuvres philosophiques (alors même que les survivants de l’apocalypse avaient eu la bonne idée de les brûler car ils leur imputaient la responsabilité des guerres ayant conduit à la fin du monde et de polluer la civilisation). Je ne suis pas contre l’idée de faire d’un fanatique religieux le personnage principal d’un récit ; mais de présenter sa quête sous un angle positif et salutaire me semble plus que contestable.
Un dernier point qui rend cet individu particulièrement antipathique à mes yeux : sa fâcheuse tendance à maltraiter les chats. Pour conclure, je dirai que Le livre d’Eli est un film totalement réussi sur le plan visuel, mais qui véhicule un message nauséabond (comme dans Les fils de l’homme).
publié le 31/05/2010 - 23:14
Le livre de l'espoir
publié le 14/03/2010 - 10:06
Bon film
publié le 14/03/2010 - 06:24
Un film à interdire…
Sinon que dire sur ce métrage? Le problème n’étant pas dans l’image, l’interprétation ou même le scénario, mais dans le sujet : « La religion ». Epoques différentes, opium différent… Le pétrole de Mad Max est remplacé ici par le mysticisme ou plutôt la foi. Certains adhéreront, d’autres pourront passez outre pour ne voir que le film. Les autres seront révulsés par le trop plein de préchi-précha… le risque avec un tel sujet.
Ceci mis à part et hormis le « twist » de fin, ce film reste sobrement classique et très politiquement correct. Vous n’y trouverez rien de choquant, ni dans les propos, ni dans les scènes d’actions savamment mise en scènes. Notre époque n’est pas celle de Mad Max, ici on ne cherche pas la controverse. On ne dénonce pas vraiment et on n’invente rien.
Et pour ceux qui pourront regretter que ce film ne semble prêcher que pour une seule foi… un court plan, vers la fin, rappel subrepticement les autres livres saints (Mais pas d’Eli).
Bref, ce film très moyen, n’est pas le nouveau Mad Max et n’a rien de révolutionnaire. Une déception en soi…
publié le 24/02/2010 - 18:23
Au nom du père.
publié le 18/02/2010 - 14:52
Mon avis
Ne s’arrêtant pas la, l’œuvre est pourvue de nombreux ressorts cinématographiques. Si les frères Hugues entremêlent l’abondance de références aux films post-nuke à travers l’incorporation d’un monde libertaire et d’un dictat pillard, meurtrier voir cannibale propre au genre, comme dans nombres de films de cet embranchement, ce retour social et anticonstitutionnel à un mode de vie qui nous parait archaïque évoque les temps immémoriaux d’un Far West enivrant de son rayonnement amoral les peuplades de l’époque. Ajoutons à cela la beauté d’une photographie substantielle à l’essence même du long métrage à l’aide de renfort de dessinateurs accentuant le style très graphique et permettant l’immixtion formelle de références à la toute puissance d’une religion dogmatique dans les rouages d’une société civilisée – Denzel Washington portant l’ornement auréolaire d’un apôtre diffusant la parole de Dieu -, propos premier du film, c’est à un melting-pot de genre que l’on nous convie.
Les différents plans permettent de mettre en exergue les trognes boursouflées des hommes soumis aux conditions atmosphériques et géographiques qu’ils se sont eux même créés lors de la dernière guerre il y à trente ans. Exactement à la manière introduite par Sergio Leone lors de ses fulgurants westerns, références ultimes du genre à travers le 7ème art. Evitant le piège des acteurs aux faciès trop lisses et d’un formatage d’interprétation trop expéditif, les frères Hugues convoquent une pléthore de grands noms : Denzel Washington d’abord, fustige le spectateur de tout le talent qu’on lui connaît. D’un professionnalisme toujours aussi étendu, l’acteur n’a pas hésité à suivre des cours d’arts martiaux avec Dan Inosanto et à assuré lui-même toutes ses cascades. Gary Oldman est mémorable dans le rôle de Carnegie, sorte de dictateur et digne représentant de la perversité de l’âme accouplée à l’insatiable soif de pouvoir. Ray Stevenson en second couteaux sifflant du Morricone est remarquable et les apparitions de Michael Gambon, Malcolm McDowell ou encore de Tom Waits sont d’une grande justesse. A travers ce défilé de trogne perce le rayon de lumière Mila Kunis, dont les traits et le faciès non jamais été aussi bien mis en avant. Plus belle que jamais et malgré un rôle secondaire à la psychologie parfois un peu trop limitée, elle crève littéralement l’écran de sa présence.
Autre composante majeure du métrage : l’environnement. La terre est désormais un désert ininterrompu, sorte d’enfer de l’assèchement où quasi tous les points d’eaux ont taris et ou les quelques dernières sources d’eau à l’intérieur des terres son commercialisées à prix d’or. Un climat faisant office de châtiment que se sont imposés les hommes lors d’ultimes divergences religieuses. Un trou dans la couche d’ozone à été formé, la plupart des vies ont été radiées et la terre à perdu sa fertilité. Le film propose plus subliminalement une vision corollaire à la simple désagrégation de l’humanité, en quelque sorte il évoque un jugement divin fatidique qui frappe la cupidité et les pécheurs. Les longues étendues sablées du film prennent forme dans le désert du Nouveau Mexique et les quelques traces de fertilité sont gommée à l’ordinateur pour imposer ce constat apocalyptique. Heureusement, Albert et Allen Hugues évitent les sujets prosaïques comme les solutions écologiques, prenant exclusivement le parti pris d’un Eden à l’Ouest en attente du savoir biblique comme référence à une terre promise et fertile se dessinant ironiquement derrière les barreaux d’Alcatraz.
En bref, « Le livre d’Eli » se veut une revisite du post-nuke et si il ne s’incombe pas de renouveler le genre, il en offre une déclinaison religieuse assez surprenante et diablement efficace.