Portés Disparus 2

Je ne m'attendais vraiment pas à le dire mais cette suite est vraiment décevante. Bien sure, elle reprend la plupart des ingrédients de son ainé mais sans jamais essayé d'avancer. Au contraire ! Cette préquelle recule. Une fois n'est pas coutume, je ne m'attendais pas à beaucoup d'exploits de la part du scénario. Savoir comment James Braddock a été martyrisé durant la guerre, pourquoi pas ? Mais le réalisateur Lance Hool n'a pas beaucoup de talent. En tout cas pas avec ce genre de film car du début à la fin, nous sommes vraiment le cul entre deux chaises. Non pas que je n'y ai pas cru mais avec beaucoup moins de conviction que pour le premier film. Joseph Zito, c'est Joseph Zito quoi ! L'idée d'un jeu de torture psychologique entre le méchant et le héros est sympathique. Mais cela ne va jamais au dessus de huit de tension. Pourtant Chuck Norris est toujours égal à lui-même même s'il a l'air de s'être emmerdé. La vengeance ayant été le moteur du premier film, elle est ici mise un peu de côté. Au profit de quoi ? De quelques scènes de bastons et d'actions. Le reste accrochant beaucoup moins faute à une réalisation plus que pépère. En conclusion, l'idée est vraiment bonne. Le film beaucoup moins.

Chuck Norris est pas content. Pas content du tout du tout! On le traite de raciste et c'est même pÔ vrai... Il a rien contre les niakwés, il les aime bien en fait, mais c'est juste qu'y sont pas comme nous! Ils sont jaunes, leurs femmes ont le cul bridé, et p'is y sont pas américains! Et p'is et p'is on comprend rien quand y parlent, et p'is et p'is... c'est des niakwés quoi...

Après l'inoubliable testament humanitaire laissé par Chuck "j'ai des couilles et elles sont américaines" Norris dans "Portés Disparus", il aurait été dommage d'en rester là! Alors l'ami Chuck décide de revenir aux origines du traumatisme de Braddock: Pourquoi, tout comme Norris, Braddock il aime pas les niakwés...

Ce film nous dévoile donc ce qui s'est passé avant le premier film, lorsqu'il était enfermé dans un camp de prisonniers au Viet-nam, et ce qui l'a tellement mis vénère. Tout d'abord Norris... pardon Braddock, découvre qu'il n'y a pas que des américains sur Terre, ce qui bouleverse toutes ses valeurs, et p'is qu'ils sont communistes, qu'ils ne se laissent pas faire quand on envahit leur pays, et qu'ils ont un accent de merde quand ils parlent... Après, ben comme tous les niakwés, ils sont cons, sadiques et prêts à toutes les bassesses pour faire passer les américains pour des gros beaufs alors que même pas vrai...

Aussi Chucky va devoir affronter le colonel Yin, particulièrement peu sociable, qui fait de l'abus de pouvoir et pleins d'autres grosses bêtises anti-américaines qui font rien qu'à contrarier Norris... pardon Braddock...

Il faut avouer que ce nouveau pamflet humanitaire est encore meilleur que le 1er, grâce à un ensemble plus rythmé, un affrontement psychologique très réussi entre Braddock et Yin, et un méchant (Yin donc) très charismatique et très méchant... très niakwé quoi...

Le film balance régulièrement entre des scènes très réussies formellement, une mise en scène nerveuse, et d'excellentes idées, même si bien nanardes (l'hallucigondolante scène du rat dans le sac: voir l'extrait que j'ai posté sur la fiche, rubrique "Vidéos"), qui font que l'on s'ennuie jamais, et que l'on en oublie presque de taper sa femme, tant on est émerveillé par un spectacle aussi abouti intellectuellement...

Ne nous moquons pas trop, en dehors de la connerie patriomerdique ambiante, certaines scènes sont réellement très réussies et convaincantes et s'écartent du côté nanardesque (involontaire bien sûr, car Chucky est très sérieux, faut pas lui baver sur les rouleaux) que l'on retrouve ici dans une moindre mesure que dans le premier film.

Quoi qu'il en soit, n'oublions pas que c'est des niakwés, et que rien ne vaut l'Amérique, pays des droits de l'homme, de l'obésité et de la désinformation, et que si on veut tous rester de vrais zobs, pardon z'hommes, avec des couilles et tout et tout, mieux vaut être américain et ne pas avoir un sale accent tout pourri quand on parle la langue des justes...

Bref un film à hautement recommander pour toute personne qui voudrait s'expatrier aux USA et apprendre les vrais valeurs, tout en s'éclatant avec de bons potes en sirotant des roteuses (américaines bien sûr)...

Norri-Dico: Un niakwé est un individu dont la particularité est d'être jaune aux yeux bridés, communiste, stupide, sadique et servile, et ne partageant pas les vraies valeurs, les valeurs américaines, celles qui ont des couilles...