Cannibalis : Au pays de l'exorcisme
Critiques Spectateurs de Cannibalis : Au pays de l'exorcisme
De : Umberto Lenzi
Le photographe John Bradley part visiter la Thaïlande. Avec l'aide de son guide, il navigue sur un fleuve et prend en photo la faune locale. Un matin, il découvre son jeune guide mort dans les eaux, une flêche plantée dans son cou. John Bradley est alors capturé par des indigènes et ramené à leur campement. Il devient l'esclave des hommes de la tribu et subit des humiliations. Mais la fille du chef de la tribu, Maraya, tombe sous le charme de cet homme blanc. John Bradley va alors subir trois jours de supplices afin de se faire accepter par la tribu et de pouvoir se marier avec Maraya. Plus le temps passe et plus il découvre les joies de cette vie dans la nature et s'adapte de mieux en mieux à celle-ci...
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publié le 05/05/2010 - 01:10
Agréablement surpris!
publié le 13/02/2009 - 21:24
Mon avis
publié le 18/12/2007 - 12:58
Pas bien génial
Réalisé à la manière d'un petit métrage d'aventures exotiques surfant sur le succès d'Un Homme Nommé Cheval entre autres, Au Pays de l'Exorcisme (titre français insensé dans le contexte scénaristique de l'œuvre et choisi ainsi pour une meilleure exploitation de cette dernière suite au succès du classique de Friedkin) fait néanmoins figure de précurseur de la vague du cannibal movie italien dans la mesure où il propose quelques plans sur des indigènes dévorant une jeune fille. Ceci dit, ces scènes restent d'une infime importance et si l'on les occulte elles ainsi que quelques sévices et massacres d'animaux relativement corsés, Au Pays de l'Exorcisme a tout d'un film inoffensif. Comme souvent chez Lenzi, la mise en scène est bâclée et l'histoire, doublée d'un propos et d'une morale finale d'une naïveté consternante, n'a rien de sérieusement intéressant: un reporter britannique se perd dans la jungle thaïlandaise et devient le prisonnier d'une tribu d'indigènes. Le temps passe et notre homme va peu à peu se faire à la way of life de ces non-civilisés. Un argument déjà vu et guère aidé par le traitement flemmard et poussif de Lenzi, ce qui donne lieu à une bisserie ennuyeuse, mal fichue, mal filmée et nantie d'une musique ringarde, rachetée par la beauté des lieux et la splendeur de Me Me Lai (laquelle se dénude d'ailleurs généreusement), une jeune actrice à nationalité birmane et anglaise qui apparaîtra également dans Le Dernier Monde Cannibale de Ruggero Deodato et le catastrophique La Secte des Cannibales du même Lenzi. On ne pourra faire impasse sur les habituelles mises à morts, quelquefois particulièrement cruelles, des animaux locaux, tout à fait scandaleuses et absolument vaines.
Au Pays de l'Exorcisme est l'archétype parfait de la série Z insignifiante recouverte d'un emballage à fausse signification (ici « le premier cannibal movie très trash d'Umberto Lenzi » ou quelque chose dans la même veine) pour permettre son exploitation, un procédé qui fonctionne aujourd'hui encore, d'ailleurs, la preuve étant confirmée avec l'éditeur DVD Neo Publishing qui a redonné un coup de pompe au film en le prétendant aussi malsain et extrême qu'un Cannibal Ferox ou un Cannibal Holocaust afin que l'aficionado du genre l'intègre dans sa collection. Le seul avantage que l'on puisse trouver à ce nanar par rapport à La Secte des Cannibales, c'est qu'il ne fait au moins point appel à un multitude de stock-shots d'autres productions semblables pour atteindre une durée convenable. Pour le reste, il vaut mieux s'attarder sur les rares bonnes réalisations d'Umberto Lenzi plutôt que de perdre son temps et/ou son argent avec tous les ratages que le cinéaste a pu pondre.