Le Sixième continent

Un sous-marin allemand, avec à son bord des rescapés d’un naufrage, échoue sur les côtes de Caprona, une terre inconnue. En empruntant le passage menant à un lac souterrain, ils y découvrent un monde oublié, figé dans l’espace et le temps. Adaptation d’un roman d’Edgar Rice Burroughs, Le 6e continent est un film d’aventures se situant entre L’île mystérieuse et le monde perdu. En installant son histoire dans le premier conflit mondial, l’auteur donne une dimension inattendue à son histoire. En effet, les soldats allemands et les américains naufragés n’ont d’autres choix que de s’entraider afin de survivre à ce périple pour le moins houleux. Ainsi, tour à tour otages, l’équipage aborde ces contrées inhospitalières. En ce lieu, comme le fait remarquer judicieusement le commandant allemand, les conflits extérieurs n’ont aucun sens. Une trêve s’installe alors pour permettre aux hommes de quitter ces rivages peu avenants. Le second point positif réside dans le cadre. Le temps s’est littéralement figé non pas à une époque donnée, mais à plusieurs stades de l’évolution. Il est intéressant de remarquer qu’à n’importe quel moment de l’histoire de la planète (plus encore lorsque l’homme apparaît), la violence réside dans chaque être vivant. L’instinct de survie pour les animaux me direz-vous, mais cette brutalité change lorsque l’humanité foule la Terre. Une mutation bien plus pernicieuse et fourbe qu’auparavant. L’homme est un mal qui ronge notre planète. Soi-dit en passant, la plupart des morts dans le film sont la responsabilité des intrus de ce monde perdu. Malheureusement, il faut bien reconnaître que le film de Kevin Connor à très mal vieillit et ce, en dépit de ses excellentes qualités. Agés de seulement 35 ans, Le 6e continent pâti d’effets spéciaux obsolètes dignes des années 1950. On pourrait penser que cela stimule l’imagination, mais en réalité on se détache quelque peu de cet univers pourtant fascinant. La faute à des dinosaures ridicules (les ptérodactyles en carton qui ne battent même pas des ailes) ou à des décors assez pauvres, malgré des arrières plans somme toute réussit. Pour conclure, Le 6e continent possède d’indéniables qualités. Entre autres, un univers prenant et des personnages développés. Cependant, au niveau de la forme, le film pâtit d’effets spéciaux désuets que le temps n’a pas épargnés.

Un film qui, même après ces trente dernìères années, continue d'être un divertissement de bonne facture et efficace. Même la première partie d'une vingtaine de minutes qui se passe dans un huit-clos qu'est le sous-marin allemand est captivante. Nous voyons que l'homme est vraiment l'espèce la plus destructrice qui soit après les plusieurs scènes comme le cannonage dans la gueule des styracosaures. Un excellent film des continents perdus.