Inglourious Basterds

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Portrait de Lebreihz Lebreihz
I am Legend - 2309 critiques
publié le 19/11/2012 - 10:39
8
 

Si ça avait pu se passer ainsi...

Il n'y a évidement pas une once de verité historique dans ce film. Hitler s'est effectivement rendu à Paris, mais le reste de son staff pas du tout. On pourrait comparer ce film à "papy fait de la resistance", ou l'on introduit des résistants fictifs dans une France fictive, avec des Nazis fictifs avec peut-être un coté parodique pas aussi abouti.Il n'empêche que l'ensemble est bien réussi, avec un Brad pitt qui, curieusement plus jouflu que d'habitude sort largement du lot. Les personnages sont bien pensés et réalisés. Dommage que certaines séquences soit trop longues, celle du jeu de carte notament. Et on se laisse à penser que si Adolphe et son etat majore avait finit de cette façon, on aurait largement économiser des vies humaines et de l'argent.
Portrait de Nandrolone Nandrolone
Serial Killer - 742 critiques
publié le 19/11/2012 - 04:42
8
 

Mon avis

J'ai adoré ce film, c'est la premiere fois que je visionne un film sur la guerre traité de cette maniere, c'est à la fois décalé et comique et d'un autre coté très réaliste et tragique, la scéne d'introduction avec le colonel Hans m'a bluffé par exemple puis on passe directement à la scéne ou les allemands se font choppé par la bande d'illuminés du lieutenant Aldo ...

C'est tourné en chapitre, c'est original, avec quelques annotations qui apparaissent quelques fois à l'écran pour nous aider à reconnaitre les personnages du film... Tarantino c'est laché en ré-écrivant l'histoire de la fin de la seconde guerre mondiale et en inventant une mort differente pour Hitler. très bon divertissement!

Portrait de Liam-X 2 Liam-X 2
Copycat Killer - 75 critiques
publié le 13/09/2012 - 16:08
8
 

Mon avis

J'attendai beaucoup de ce Inglourious Basterds ( comme tous films de notre ami Tarantino d'ailleurs) et je n'ai pas été déçu, une gallerie de personnage hauts en couleurs ( Brad Pitt est d'ailleurs excellent dans son rôle), une bande son entrainante et decalée, et bien sur un 134 eme degré asumé donnant lieu à des scenes survoltées et des dialogues... epiques. Mais malgrés tout, force est de constater que tout n'est pas rose pour autant: certaines scenes trainent en longeur et cassent le rythme ( un comble pour tarantino) et certains acteurs semblent peu concernés ( Melanie Laurent notament). Pour autant, ce Tarantino cuvée 2009 reste tout de même un bon cru, et puis voir Eli Roth dezinguer du nazi à coups de battes, c'est quand même bien sympa!
Captain Nono
America's Most Wanted - 326 critiques
publié le 03/08/2012 - 13:15
8
 

N... ta m..., sale b...!

Sur le papier, je trouvais cette histoire de commando juif envoyé en France pour scalper de la racaille national-socialiste particulièrement excitante ! Un pitch qui me rappelait un peu celui des douze salopards avec Charles Bronson et Donald Sutherland, en plus décalé tout de même... Car Quentin Tarantino n'est pas réalisateur à œuvrer dans le conventionnel, et ce film "bâtard" ne déroge pas la règle : guerre, drame, western, comédie, parodie... Un cocktail étonnant et détonnant, unique en son genre dans un paysage cinématographique trop souvent docile et balisé.

Fidèle à ses habitudes, Tarantino nous a concocté de savoureux dialogues, lors de scènes au suspense particulièrement efficace. La marque de fabrique d'un réalisateur toujours aussi inspiré, même si le style a ses limites. Certaines scènes traînent en longueur et alourdissent l'ensemble. Il n'empêche, et grâce à des acteurs au top, de nombreuses scènes valent le coup d’œil ! Je pense notamment aux apparitions remarquées de Christoph Waltz dans le rôle d'un redoutable colonel S.S., ou encore la scène dans la taverne avec un August Diehl absolument génial dans l'uniforme d'un officier de la Gestapo. Sans oublier Brad Pitt dans la peau d'Aldo Raine, lieutenant roublard et chef du commando de juifs sanguinaires. Un casting en or massif et moult seconds rôles délicieux, qui constituent la principale force de frappe de ce film.

Mais malgré un tas de personnages parfaitement dessinés et un minutieux sens de la mise en scène, quelque chose dans ce film me dérange. Non pas que je sois hermétique au style décalé adopté par Tarantino, mais je reste toujours prudent quant aux films qui prennent volontairement des libertés avec la réalité historique. Aldo Raine et sa clique veulent étriper du nazi et passent pour les gentils de l'histoire, alors que leurs méthodes sont carrément barbares et d'une cruauté hallucinante. La qualification de "nazi" généralisée à tout soldat allemand dans le film m'a un peu gêné. Tous les soldats allemands n'étaient pas des nazis, et je ne suis pas sûr que la plupart des spectateurs qui ont vu le film saisissent la nuance... En fait, aucun personnage de ce film ne m'est apparu sympathique, qu'il soit américain, anglais, allemand ou français. Peut-être était-ce d'ailleurs là l'objectif recherché par Tarantino ?

Bien que le film soit incontestablement divertissant, voir carrément fun et décomplexé lors de scènes d'une intensité parfaitement maîtrisée, je n'ai pas vraiment accroché à la vision décalée de Tarantino. Je m'attendais à davantage de scènes d'action et à moins de bavardages inutiles, à davantage de surprises dans le scénario. Une œuvre bancale qui me laisse le cul entre deux chaises.

Portrait de AqME AqME
America's Most Wanted - 604 critiques
publié le 20/07/2011 - 11:18
8
 

Des 100 scalps

Tarantino est un réalisateur à part. Il faut dire que soit on aime ses films, soit on les déteste. Mais il faut tout de même avouer que bien souvent, ses films contiennent une part de génie et une marque de fabrique made in Tarantino. Habitué aux genres policier et thriller, il s'essaye ici avec un nouveau thème qui est la guerre. Alors bien évidemment, il s'agit d'une libre interprétation, et même d'une sorte de remake des 12 salopards, mais ce film possède-t-il la portée des autres métrages de monsieur Tarantino? L'humour, si cher à ce réalisateur est-il toujours présent? Avons-nous droit à cette touche si personnelle qu'il insuffle à tous ses films?

Le scénario est assez simple si on enlève tous les allers-retours du réalisateur et tous les effets de style dont la découpage en chapitre. En gros, la France est occupée par les nazis. D'un coté, nous avons Soshanna (Mélanie Laurent) qui survit à une fusillade allemande et qui héritera d'un cinéma dans Paris. De l'autre, nous avons une bande de condamnés à mort qui part en guerre contre les nazis pour libérer la France et tuer Hitler. Bien entendu tout ce joli monde va se retrouver dans un endroit bien précis et les situations cocasses ou sanglantes vont commencer. Rien de bien méchant, si ce n'est un ton décalé qui prête à sourire et qui parfois est en décalagé complet avec la situation dramatique du film. Il faut être un fan de Tarantino pour en apprécier les nuances et toutes les subtilités.

Mais ce qui fait la force de ce film, ce sont les acteurs. Bien sûr Brad Pitt est en grande forme et il est franchement impressionnant, néanmoins, il se fait largement voler la vedette par un acteur que j'ai connu avec the green hornet, j'ai nommé Christoph Waltz, qui incarne un nazi juste formidable. Entendons nous bien, je parle du jeu d'acteur pas du nazi. Waltz est en totale roue libre et il campe un chasseur de juif effrayant et complètement déjanté. Un personnage antipathique mais qui inspire l'hilarité à chaque dialogue. Il dresse une prestation incroyable et possède la gueule pour le faire, ce personnage est une vraie réussite. La française Mélanie Laurent s'en sort très bien aussi et joue relativement bien. Je passerai sur la prestation d'Eli Roth qui reste assez passable et qui est bien plus à l'aise derrière une caméra que devant.

Qui dit Tarantino, dit Dialogues. Parfois longs, parfois gonflants, mais bien souvent énormes. D'ailleurs, le début du film commence par un dialogue de 15 minutes entre un français et l'officier allemand que j'adore. Exactement comme la scène du bar qui reste assez agréable à suivre. Malheureusement, ce qui peut plaire, peut aussi déplaire et bien souvent on a l'impression de suivre des dialogues de sourds avec des rhétoriques parfois évitables et des longueurs discutables.

Les scènes d'action sont rondement menées, mais parfois elles sont vite expédiées et c'est assez dommage. Le sang est bien présent et cela donne un peu plus de réalisme à la guerre. La scène finale, dont j'attendais beaucoup s'avère décevante car vite mise en boîte et on reste tout de même sur notre faim en se disant tout ça pour ça. En 2h30, le film aurait pu être écourté mais il faut dire que malgré certaines longueurs, le film se laisse regarder sans aucun problème.

Au final, les amoureux de Tarantino ne seront pas déçus, car le film contient sa patte et son savoir-faire en matière de dialogues et d'action. néanmoins, il conserve quelques longueurs évitables qui aurait rendu ce film énorme. Les acteurs sont bien souvent incroyables, notamment Brad Pitt et Christoph Waltz et cela donne un certain cachet au film. Si vous êtes fan, foncez.

Portrait de Victoryanne Victoryanne
Graine de psychopathe - 149 critiques
publié le 18/08/2010 - 09:27
8
 

War and revenge

J'avoue, j'avais ete tiree un peu contre mon gre dans la salle obscure pour voir ce film: simple raison je suis pas pote avec Tarantino, enfin rien de personnel on a pas partagé les bancs d'ecole (ca aurait pu le faire pour des ouvertures a Hollywood!) mais juste que j'aime pas trop ces films. Quand je dis que j'ai ete tiree un peu contre mon gre, c'est pas trop non plus car quand ca parle de guerre en general ca m'interesse. Je retrouve donc a regarder un Brad Pitt dans le role d'un mec revanchard avec un air un peu pretentieux et sa bande d'acolytes decides a scalper de l'Allemand. C'est pas mal realise c'est vrai, le scenario se defend bien, on se fond dans l'intrigue rapidement a se demander ce qu'il va se passer, ca le fait bien…Meme si on est dans tout sauf l'historique. Mais, parce que si y'avait pas eu un mais y'aurait eu plus qu'un 7, le cote pro americain pompeux m'a justement bien pompee personellement…et ca directement moi ca me gonfle (oui oui, a la pompe)
Portrait de Dante_1984 Dante_1984
I am Legend - 1124 critiques
publié le 25/01/2010 - 22:02
10
 

Un verre de lait ou un pur malt ?

Pendant la seconde guerre mondiale, un groupe de soldats juifs se retrouvent en Europe afin de tuer un maximum de nazis. Un nouveau Tarantino s’attend toujours avec une impatience certaine et une curiosité exacerbée. Chaque film possède sa signature et se révèlent à la fois différent des précédents. Après le controversé Boulevard de la mort (que j’ai apprécié), Tarantino nous plonge en pleine occupation allemande pour ses nouvelles pérégrinations. Divisé en chapitres, l’histoire d’Inglourious basterds multiplient les intrigues secondaires pour les entremêler progressivement vers le fil directeur. Doté d’un casting de haut vol, l’interprétation est parfaite pour chaque acteur. Ceux-ci apportent leur touche personnelle à leur personnage et leur procure, par la même occasion, une véritable identité. Brad Pitt en lieutenant impétueux, inquiétant Christoph Waltz en officier SS ou bien encore Til Schweiger en mercenaire taciturne. Un sans faute. Même si la violence exacerbée, très chère à notre cinéaste, est présente, elle n’est en rien le principal élément du récit. Malgré quelques scènes âpre, Tarantino privilégie les longues diatribes entre les personnages plutôt qu’une action outrancière. Là où d’autres réalisateurs se seraient perdus dans des longueurs interminables, Tarantino magnifie chaque plan grâce à des trésors d’inventivité et des dialogues sophistiqués. Alternant les points de vue ou les langues, on se réjouit de chaque situation. Un pur régal pour les yeux et les oreilles. En conclusion, Inglourious basterds se révèle un film atypique, provocant et original. On n’en attendait pas moins de Monsieur Tarantino. Un grand moment de cinéma. Tout simplement.
Portrait de Cypher Cypher
Copycat Killer - 26 critiques
publié le 11/01/2010 - 15:00
6
 

De sacrés bâtards !

Les "bâtards sans gloire" du titre portent bien leur nom : non contents d'amalgamer les soldats de la Wehrmacht et les nazis, ils tuent des ennemis infiniment plus dignes qu'eux (cf. le gradé allemand exécuté à la batte de base-ball), torturent une femme, en éliminent d'autres... Je veux bien admettre qu'il s'agit du principe, il reste cependant difficile de s'identifier à ce genre de personnages ; d’ailleurs, le rôle le plus charismatique est sans conteste celui de l'officier SS (Chistoph Waltz est tout simplement génial) qui traque les juifs. C’est, à n’en pas douter, un parti pris audacieux de Tarantino – ce qui est tout à son honneur. Toujours est-il qu'il est difficile d'éprouver de l'empathie envers la plupart des héros du métrage, et il est alors parfois délicat de rentrer dans l'histoire. Fidèle à lui-même, Tarantino nous offre de très nombreux et très (trop) longs dialogues ainsi qu'une mise en scène recherchée. Le réalisateur aime les acteurs et sait exploiter (au sens noble du terme) tout leur potentiel (mention spéciale pour la sublime Diane Kruger en actrice des années 30-40). Du coup, certaines scènes de mise en situation durent une éternité au détriment des scènes d’action qu’une bande-annonce mettait astucieusement en valeur. Pour le spectateur qui n’est pas fan du réalisateur, il en ressort alors un sentiment mitigé – quoique plutôt positif – de ce film qui porte indiscutablement la griffe de Quentin Tarantino.

Je conseille d'ailleurs la lecture de la très intéressante critique de Killafornia.

Portrait de Guill Guill
Serial Killer - 838 critiques
publié le 29/12/2009 - 04:53
10
 

Inglourious Basterds

Un grand retour en force de Quentin Tarantino sur grand écran. Après sa dernière collaboration assez décevante sur le projet Grindhouse avec Robert Rodriguez je ne m’attendais pas à voir un tel film. Il s’agit très certainement du meilleur film de Tarantino après Reservoir Dogs. Une histoire prenante du début à la fin. Un Brad Pitt tout simplement génial. Eli Roth le réalisateur de Hostel est présent comme acteur. Une réalisation et une mise en scène impécable. Certaine scènes sont limite gores. Bref une véritable claque au visage qu’est ce Inglourious Basterds !
Portrait de Sardaukar Sardaukar
America's Most Wanted - 318 critiques
publié le 28/11/2009 - 07:07
8
 

Trantino au pays...

... des Nazis. (Dur dur de passer après un si bon article)

Bref, un film à la Tarantino de Tarantino avec une tonne de références (ça c’est la critique juste dessous) un net hommage au 'Western Spaghetti' (Au début) avec un soupçon de film de truands des années de la prohibition (A la fin)… Malgré tout, ce métrage est sympa sans être culte.

La TRES bonne surprise de ce film c’est Christoph Waltz qui est géniale, grandiose et j’en passe (comme acteur). Il est dommage qu’on n’exploite pas plus ses talents hors d’Allemagne (même si il a récemment participé à The Green Hornet-2009).

Portrait de Killafornia Killafornia
Graine de psychopathe - 208 critiques
publié le 30/09/2009 - 17:40
10
 

Mon avis

S'atteler à critiquer un Tarantino n'est jamais chose aisée tant l'homme aux multiples visages est habile à diviser les foules. La formule voudrait qu'il y ait deux camps : d'un côté, les aficionados qui reconnaissent le geek comme un référenceur ultime d'un cinéma qui a donné toutes ses lettres de noblesse au 7ème art et de l'autre côté un vulgaire plagieur palliant à des problèmes scénaristiques en prélevant avec parcimonie les substances créatrices de nombreux films de genre. Pourtant, d'aucun ne dénigrera l'énorme culture de l'homme qui fait brasser beaucoup de liasses de dollars rien que par son nom apposé sur une pochette. Et lorsqu'il s'attèle à mettre en route une idée qui murit dans son esprit depuis un bon nombre d'année déjà, aussi incongrue soit elle, les frêres Weinstein n'hésitent pas à miser leur carrière de producteurs sur le projet. « Inglourious Basterds », c'est la relecture du massacre le plus populaire pour le mettre en corrélation avec le monde du cinéma. C'est d'ailleurs le film du réalisateur ou le 7ème art prends le plus la place d'un élément sacro-saint, puisqu'il deviendra le lieu de perdition de toute la folie étatique allemande.

La trame de départ est simple : Shosanna Dreyfus est seule rescapée du massacre de sa famille par le colonel SS Hans Landa, plus communément appelé « Jew hunter », et se construit une fausse identité en devenant exploitante d'une petite salle de cinéma qui va être le lieu de projection de « Nation's Pride », un film mettant à l'honneur un jeune soldat allemand, survivant et massacrant près de 300 soldats ennemis du Reich alors qu'il semblait condamner. De leur côté, les Basterds, un groupe de soldats juifs américains à la réputation peu orthodoxe scalpent du nazi et rêvent de faire tomber le haut commandement.

Sectionnant son film en chapitres comme à son accoutumance, Tarantino nous déverse une nouvelle fois un torrent de référence cinématographique. Le Western Spaghetti, mis à l'honneur lors du tout premier chapitre intitulé "Once Upon a Time in Nazi-Occupied France" reste peut-être l'élément le plus marquant de tous les films du cinéphile. Un dernier repas, yeux dans les yeux, aux dialogues monocordes et savamment travaillés, rappelle directement la scène de présentation de Sentenza (Lee Van Cleef) dans « le bon, la brute et le truand » de l'inénarrable Sergio Leone. Le calme avant la tempête illustrée par l'imposante mélodie des sifflements de mitraillettes tirants à même le sol. Au final, seul Shosanna arrive à sortir de se bain de sang dans une course pointée au luger qui rappelle vaguement la chasse aux mexicains dans « Django » de Sergio Corbucci. Quelques années plus tard, l'expédition punitive d'Aldo Raine et de ses Basterds prend forme. Nous Invitant dans un tourbillon de blagues bubble-gum prémâchées par un accent horrible du Tennessee dont seul Brad Pitt a le secret, Tarantino nous convie à un démastiquage en règle de nazilllons à coup de batte de base-ball et de scalp. La encore, il entremêle les genres à coup de plan de camera Leonien, de personnages emphatiques et de glorification visuelle du statut des Basterds sous fond de seconde guerre mondiale. Comme à son habitude, le metteur en scène nous gratifie de répliques cinglantes permettant de donner à l'expédition punitive des airs décomplexés emprunts de légèreté, ce qui le conduira même à se faire ovationner lorsqu'il présenta le film au musée de l'Holocauste de Manhattan, devant une assemblée d'enfants de survivants, et même de rescapés.

Mais parler de « Inglourious Basterds », c'est aussi ressasser les nombreux problèmes quant à sa possible réalisation auxquels Tarantino à du remédier. Dans un premier temps, le choix d'acteurs fût peut être le plus fastidieux de sa carrière. De nombreux noms ayant circulés avant même la mise en chantier du long métrage ont finalement été écartés, de nombreux refus ont du être essuyés (dont notamment celui de l'acteur fétiche du Scorsese post 2000 Leonardo Dicaprio ou encore celui de l'acteur français Vincent Lindon craignant d'entrer dans un poncif) pour en définitive s'offrir le casting le plus judicieusement international de sa carrière. La France, l'Allemagne, l'Angleterre et les USA sont dès lors mis à l'honneur imprégnant ainsi le film de tout le réalisme nécessaire à sa crédibilité. Le réalisateur avouera même avoir failli se défaire de son ambitieux projet faute de trouver un acteur capable de jouer le rôle du colonel SS Hans Landa du fait de ses particularités linguistiques particulièrement poussées. Lorsque le comédien autrichien Christoph Waltz se présenta aux auditions, Tarantino, abasourdi par les compétences de l'artiste, lui offrit le rôle. Choix des plus intelligents, puisque Landa se révèlera l'un des plus imposants personnages mis en scène par son cinéaste. En effet, le chasseur de juif est interprété avec une insolante démesure charismatique et une telle force de propos que rarement le cinéma n'à montré un si grand salaud à l'écran. Un être abject inébranlable qui perfore la pellicule à chacune de ses apparitions. Pas étonnant qu'il remporte le prix d'interprétation masculine lors de la présentation du long métrage à Cannes. Autre problème majeur : après avoir réussi à convaincre l'illustre Ennio Morricone de signer la bande originale de son film, ce dernier se voit contraint d'annuler son contrat suite à d'autres engagements. Coup dur pour Tarantino qui rêve de collaborer avec le musicien depuis un bon nombre d'année déjà. Qu'à cela ne tienne, le cinéaste utilisera la technique qu'il à toujours mis à l'honneur : payer le droit d'utiliser des musiques d'autres films. Ainsi il nous offre un cocktail assez diversifié et reprends des oeuvres du compositeur italien que The RZA avait déjà utilisés pour la bande son de Kill Bill. Les images collent à merveille avec l'ambiance sonore et cela ne fait que renforcer l'impression d'assister à un nouveau masterpiece de Tarantino.

C'était aussi l'opportunité pour Eli Roth, metteur en scène d'Hostel 1 et 2, de briller devant la caméra après une apparition remarquée dans « Boulevard de la mort » du même réalisateur. Son rôle de Donny « l'ours juif » Donowitz lui va comme un gant. D'ailleurs le nom du personnage n'est pas fortuit, puisque Tarantino nous refait le coup des liens entre les personnages de ses différents films, comme il s'y était jadis exercé avec les personnages de Vic Vega (Michael Madsen) dans « Reservoir Dogs » et de Vincent Vega (John Travolta) dans « Pulp Fiction ». Donowitz est le nom du personnage interprété par Saul Rubinek dans « True Romance ». A noter que c'est Eli Roth qui réalise « Nation's Pride », le film réalisé par Goebbels dans le film et mettant en scène le non moins génial Daniel Brühl. Il n'est pas étonnant de retrouver Mélanie Laurent au casting, pour le premier rôle qui plus est. Petite fille d'éditeurs d'affiches de théâtre, elle n'a peut-être pas encore le talent de ses collègues mais il y a fort à parier que Tarantino lui à ouvert les portes vers une carrière plus riche que ce que le cinéma français puisse offrir. Son métier à beau être encore celui d'une rookie, elle à quand même participer au doublage de « Mon voisin Totoro » d'Hayao Miyazaki, le légendaire réalisateur de films d'animations des Studio Ghibli. Preuve supplémentaire du cordon invisible tendu par Tarantino traduisant le riche melting-pot culturel et le nombre incalculable de référence qu'il puisse faire interagir à l'écran.

Et à ce titre, le réalisateur convie Enzo G. Castellari, roi de la série B musclée italienne et habitué des westerns spaghettis à qui l'on doit « Les Guerriers du Bronx 1 & 2 » ou encore « Keoma », pour un sympathique caméo. Quoi de plus logique puisque le film s'inspire allègrement de son « Une poignée de salopards » avec Bo Svenson, lui aussi invité pour une courte apparition, et le grand Fred Williamson. Un peu à la manière d'Alfred Hitchcock, c'est à nous de trouver ou apparaissent les différents personnages. C'est aussi l'occasion pour Tarantino, comme à son habitude, de faire apparaître de manière assez particulière certains de ses acteurs fétiches. Ainsi Samuel L. Jackson sers la narration et Harvey Keitel prête sa voix au commandant d'Aldo Raine à travers une transmission radio.

Comme dans tous ses films, Tarantino brosse un portrait élogieux et sexuel de la femme, la présentant comme un élément puissant, dangereux et calculateur. A tel point qu'on n'en perd toutes notions de sexe faible et de sexe fort : Uma Thurman interprétait une Beatrix Kiddo vengeresse dans « Kill Bill » ainsi que la femme de Marcellus Wallace dans « Pulp fiction », Pam Grier, la star de « Foxy Brown » reprenait son rôle de femme forte pour les besoins de « Jackie Brown » et ici Diane Kruger et Mélanie Laurent interprètent les femmes fatales, pions de l'échiquier qui fera tomber la toute puissance nazie. Seul « Reservoir Dogs » ne met pas en avant le supposé sexe faible, puisqu'il ne présente aucun caractère féminin.

Au final, qu'a donc à nous offrir cet « Inglourious Basterds » ? Tous les poncifs Tarantinien ré-exploités dans un contexte spatio-temporelle dans lequel il ne c'était jusque la jamais exercé, des scènes d'ultra violence amenées le plus judicieusement possible, une maitrise impartiale des clichés (un Adolf Hitler joué dans la surenchère la plus totale), un humour noir au haut taux d'acidité et une réappropriation historique rendant totalement hommage au 7ème art qu'il affectionne tant. Ce n'est pas avec ce film que Tarantino risque de rassembler définitivement les foules, s'en est même plutôt l'inverse mais comme disait Flaubert : « La foule invariablement suit la routine. C'est au contraire, le petit nombre qui mène le progrès. »

Portrait de Sly29 Sly29
America's Most Wanted - 253 critiques
publié le 17/09/2009 - 07:35
10
 

Les batards inglorieux!

Alors là, Chapeau !! Quand Tarentino refait l'histoire ça déménage grave!!! Quelques amis a moi m'on dit qu'ils n'avaient pas vraiment aimé le film (trop de blabla et des fait historiques remaniés...) et ben moi je dis , Quelle claque! Bavard, le film l'est sans doutes, mes tarentino nétant un fin dialoguiste,les scenes d'échanges verbales se boivent comme du petit lait. Et pour ce qui est du remaniement hitorique, force est de constaté que la fin du film est des plus jouissive!! quel fantantasme de voire ses saloperies de nazis dans une telle situation!! Enfin bref un vrai bon tarantino qui nous livre ici une de ses meilleure oeuvre. Avec en prime de tres bon acteurs. Brad Pitt s'amuse comme un fou avec son personnage, le méchant nazi de service est magnifiquement interprété par Bruno Waltz, Till Schweiger même si c'est un acteur plutot mal aimé reste tres attachant ici, eli roth est excélent même si il ne parle pas beacoup et les actrices sont géniales. du tout bon !
Portrait de Alol7 Alol7
America's Most Wanted - 505 critiques
publié le 02/09/2009 - 13:43
8
 

Un beau film mais...

Ce n'était pas vraiment ce que j'attendais; quand j'ai vu la bande annonce, je pensais voir un film qui déchire niveau action mais au fait il n'en contient presque pas. Ils ont dit dans le film "on va leur donner la nausée" et ben dis donc si c'est ça..., surtout qu'on a l'impression que c'est eux qui peinent qu'autre chose que les nazis. J'en attendais un peu plus en ce qui concerne l'action. A part ça, c'est vrai que le film est bien avec cet humour noire. Brad Bitt a très bien joué son rôle en tout cas je l'ai adoré. On ressent la touche de Torantino avec le rajout de sang. Le film est bien mais le problème c'est moi qui en voulait peut être un peu trop...
Portrait de Thierry Thierry
America's Most Wanted - 394 critiques
publié le 02/09/2009 - 09:48
10
 

Changement dans la continuité

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce Inglourious Basterd a suscité des commentaires contrastés. Ceci dit, il semble plus emballer les foules que Boulevard de la mort. Pour moi, ce dernier était un film de transition et ce Inglourious Basterd confirme que Tarantino est à un moment charnière de sa carrière.

En effet, l'un des éléments troublants de ce film est qu'il s'agit d'un pur Tarantino avec citations cinéphiles, dialogues chiadés, utilisation brillante de la musique, effets de mise en scène savamment dosés et sens du récit particulier, jouant à la fois de la longueur et de certaines lacunes (un peu comme dans Reservoir Dogs ). Pour autant, le film détonne dans sa filmographie, Tarantino sort de l'époque contemporaine et des petits malfrats et ose convoquer l'Histoire avec précision et... désinvolture.

C'est là la seconde particularité du film. Certains dialogues et situations du film sont très fines d'un point de vue historique (voyez par exemple le sort final du Chasseur de juifs) mais le film comportent des énormités: les nazis terrorisés par un malheureux bataillon de GI juif (suscitant la colère du Führer lui-même!), Hilter et tout l'Etat-major du Reich qui se retrouvent dans un cinéma... Et ce ne sont que les exemples les plus flagrants.

J'en viens au seul point qui me laisse un peu dubitatif dans le film: le casting. Christoph Waltz et Mélanie Laurent sont impériaux de même que Diane Kruger mais quand on arrive aux membres du commando, ça laisse plus sceptique. Faudrait que je revoie le film pour me faire une idée plus franche.

Je regrette enfin certains clichés: pourquoi faut-il que les SS dans les films soient toujours lettrés et raffinés?

Il reste que ce Inglourious Basterd laisse une bonne impression, des scènes marquantes (le premier et le dernier chapitre notamment), peu de temps morts, et constitue un bel hommage au cinéma.

Enfin et surtout, le film donne envie de le revoir, ce qui veut tout dire...

Portrait de Goodmad Goodmad
Serial Killer - 873 critiques
publié le 25/08/2009 - 11:23
10
 

Les Bastards refont l'Histoire.

Le meilleur film que Tarantino a fait depuis Kill Bill. Tout est excellent, les acteurs; Brad Pitt est terrible en barge assoiffé de sang, le tueur de SS et son regard de tueur est très bon aussi mais le meilleur c'est l'acteur dans le role de l'allemand timbré (qui fout les pétoches). La mise en scène, l'humour noir, enfin tout, c'est une bombe!! J'attends le prochain Tarantino de pied ferme.
Portrait de Scarecrow Scarecrow
America's Most Wanted - 302 critiques
publié le 25/08/2009 - 11:01
10
 

Bouffeur de saucisse

Quand Tarantino nous sort un film on ne peut qu'être marqué ou surpris... Inglorious Basterds j'ai adoré! On sent evidemment la marque du realisateur ; dialogue , second degré, exageration, sang , ... Le film envoie mechant! Mais il n'est pas que le film sous la marque de Tarantino, on sent des passages d'emotion, ( notamment la premiere scene , il nous montre aussi l'horreur de la guerre en elle meme. Brad Pitt lui joue à merveille, et quand il est avec Eli Roth qui joue les bourrin, ça envoie mechant ! La mise en scene est nickel et respect à la scene où ils se font passer pour des Italiens. Le marquage de fin ne nous laissera pas indifferent ...
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A new look at the face of evil.

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