Ne jamais reculer

En tant que cinéphile averti, je dois dire que je n’attendais vraiment pas grand-chose de ce film. Moi aussi, je suis amateur et pratiquant de Free Fight. Et ce n’est pas une petite histoire mille fois vue qui allait me donner l’envie d’aller plus loin avec NEVER BACK DOWN. Car le scénario, à première vue, n’est qu’une banale histoire d’un jeune loup qui déménage et qui a la haine à cause de la mort d’un proche. Sous d’autres angles et autres manières, cette histoire a déjà été élaborée par d ‘autres films. De plus, il s’agit de Jeff Wadlow à la barre. Le gars responsable de l’exécrable CRY_WOLF. Passé un générique alléchant, le ton est vite donné. La mise en scène est très clipesque mais le réalisateur sait mettre en boite son film. Il lui donne une vitalité que l’ont aurai jamais espérée avant d’appuyer sur le bouton « play ». C’est donc très bien pour un début mais cela allait-il suffire à garder mon intérêt ? C’était sans compter sur le talent insoupçonné des comédiens principaux. Dans un rôle facile, j’ai découvert un Sean Faris étonnement talentueux. Surtout lorsqu’il s’agit de ce la jouer dramaturge. Encore une fois l’histoire est simpliste. Mais il n’empêche qu’elle reste crédible et Sean Faris m’a aidé à y croire. Je ne surdose pas mon indulgence, je me contente de ce que j’ai car il y a toujours pire. Quant à Cam Gigandet, je dois dire que je me suis un peu trompé à son sujet. Toujours tendance à en faire un peu trop, je dois avouer que là, il m’a bien surpris. Son rôle n’est pas plus incisif que celui de Sean Faris. Un gars riche, beau et fort qui se la pète en épatant la galerie, j’ai déjà vu. Mais le film est tellement bien mis en boîte que la pilule passe aisément. Pas pour tout car mis à part un second rôle très alléchant pour le trop rare Djimon Hounsou, la belle Amber Heard est la pomme à moitié pourrie du panier. Je regrettais cet écart malgré mon enthousiasme. Mes craintes étaient fondées ! Son personnage est le plus caricatural du film et n’est qu’un poids sur les épaules. Bien que le casting assez bien, elle n’est que le cliché type de ce genre de production. C’est-à-dire la femme du méchant qui fait un truc de méchant au gentil et qui regrette ensuite en sautant sur lui. Ridicule et totalement dispensable sont les maîtres mots pour qualifier ce personnage qui ne fait que tirer le film vers le bas. Marre des clichés ! Mais ou sont donc passés les combats dans tout ça ? Généreux cotés bastons d’arts-martiaux mixtes, le réalisateurs a-t-il réussi le dur pari d’être aussi crédible dans ses séquences de « fights » ? Comme le film en lui-même, elles ne sont pas les meilleures que j’ai pu voir. Et comme le film en lui-même, elles sont assez bien shootées pour rester dans mon estime. J’aurais aimé que le film nous en apprenne plus sur ce style de combat. Dommage ! Mais en fin de compte, le film est plus une sorte de KARATE KID new génération qu’un documentaire sur le Vale Tudo. Les coups sont bien donnés et les ralentis, étonnement bons pour ce genre de bande, mettent bien en valeur le film. C’est violent et je vous pris de croire que même si le sang n’est pas toujours au rendez-vous, que c’est bel et bien le sol qui fait le plus mal. Et pour ça, NEVER BACK DOWN (très bon titre) le démontre très bien. Voilà donc un film très correct à défaut d’être innovant. Un bon moment en perspective malgré une fin belle fin attendue et une erreur de casting.

Bon ben voilà quoi... En tant qu'amateur de MMA, je me faisais quand même une petite joie que de voir porté sur grand écran mon sport favori... En fait, de Combat Libre, il en est un peu question, mais pour qui ne connaît pas, ça ne vas pas le motiver à en savoir plus, surtout quand on entend des phrases du genre "Il faut que tu te mettes au Muay-Thaï, c'est le meilleur moyen d'améliorer ton niveau au sol"... :) Les amateurs apprécieront. Donc, on a là une sorte de Karaté Kid nouvelle génération où un jeune qui a du mal à se contrôler, se fait mettre à l'amende par un autre jeune play-boy super plus fort que lui, et que du coup il va tomber sur le Miyagi local qui en 3 semaines va en faire une bête de combat afin de casser la gueule au méchant beau gosse riche. Bon, donc un film pour ados qui veulent voir quelques combats, pas trop mal chorégraphiés cependant, et aux filles qui souhaitent voir de beaux jeunes mâles bâtis comme des apollons.