Coq de combat

6.0
Coq de combat

Critiques spectateurs

Réalisateur: Cheang Pou-Soi Avec Shawn Yue, Francis Ng, Annie Liu, Terri Kwan, Dylan Kuo

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Portrait de Nirvana Nirvana
Graine de psychopathe - 161 critiques
publié le 30/04/2009 - 15:25
6
 

Mange ça dans ta face !

La trame de cette adaptation de manga suit le parcours "chaotique" d'un jeune chinois d'origine aisée, envoyé en prison après le meurtre sauvage de ses parents ... Après s'être bien fait latter la tronche derrière les barreaux, et accessoirement avoir tenté de se suicider, notre héros va rencontrer un détenu redoutable en karaté, qui va alors lui enseigner l'art de ne pas tendre l'autre joue lorsque l'on s'en mange une ...

Le style est froid et réaliste, et le héros est tout sauf sympathique, une sorte d'anti-héros, dont la psychologie nous reste assez mystérieuse durant l'ensemble du métrage. Un personnage certes intéressant sur le plan esthétique, mais qui ne constitue en rien l'intérêt principal du film ! Non, la vraie réussite du film réside dans ses combats de free fight, véritablement impressionnants, tant au niveau des chorégraphies que de la violence graphique, d'une intensité qui prend aux tripes ! C'est bien simple, on a vraiment l'impression que de vrais combats se déroulent à l'écran, et que les acteurs se prennent de vrais coups ... et quels coups !

Pas franchement intéressant sur le plan scénaristique, et doté de personnages peu attachants, ce film se distingue cependant par ses scènes de combats, d'une violence rare, et surtout d'un réalisme saisissant, malheureusement desservi par un manque flagrant d'émotions ... Une oeuvre à découvrir !

Portrait de Carth Carth
Serial Killer - 710 critiques
publié le 11/12/2008 - 02:02
6
 

Punchy roublard

Soi Cheang revient après son navrant et bâclé Dog Bite Dog à la réalisation avec l'adaptation live du manga éponyme Coq de Combat disponible sur le territoire français depuis un petit bout de temps. Bien que le cinéaste n'ait pas totalement oublié ses relents clinquants, donnant une importance toute légitime au clipesque lissé façon MTV, le résultat s'avère bien meilleur qu'il ne laissait espérer. Le film débute sur une grimace de Ryo (Shawn Yue), l'oeil injecté de sang, le teint blafard, une figure diabolique. Pourtant les premiers instants du film, dans un univers carcéral poisseux, montrent un Ryo chauve, violé à sec par une armée de prisonniers, subissant les foudres de son entourage hormis ce gros bénêt qui se lie rapidement d'amitié avec lui. Mais les choses vont se corser lorsqu'un professeur de karaté interprété par Francis Ng, débarque pour donner des leçons. L'homme jusque là victime va se retrouver dans la peau de la machine à tuer, tentant sa chance dans une école de boxe réputée mais aussi corrompue. A Ryo de se forger un espoir de survie auprès des autres et de se prouver qu'il est bien un véritable challenger. N'y allons pas par quatre chemins, Coq de Combat est une pure réussite du film de genre en dépit de ses énormes défauts qui ne prennent pourtant pas la tangente sur son univers déposé, sorte de lieu glauque régit par la racaille friquée.

Coq de combat développe le parcours chaotique d'une victime, mais pas n'importe laquelle puisque Ryo est avant tout un criminel, auteur du meurtre de ses parents. Après avoir retrouvé sa soeur et suivi un parcours initiatique auprès de son professeur de karaté, la violence et le combat vont donner une véritable signification à sa vie. Sombre et désenchanté, le film parvient néanmoins à faire office d'actionner martial très efficace et particulièrement violent, dans la veine brutale et misérable de Dog Bite Dog, la volonté de développer un vrai scénario -et de se planter- en moins puisque Coq de Combat est avant tout un pur film de genre pour un public qui ne demande que du spectacle punchy et des torgnoles sans broncher. A la différence de Dog Bite Dog (2006) , qui tentait désespérément de donner un semblant de vie à son personnage rongé par la haine, Ryo est l'archétype même du mauvais gars, victime et bourreau, d'où la difficulté de se situer précisément dans le film, le spectateur restant plus passif (mais content du spectacle) que réellement acteur à part entière. D'où cette sensation de décalage, de déséquilibre avec les images qui défilent sous nos yeux. Mais qu'importe, l'instant fut bourrin, pas noble c'est sûr, mais déterminant dans la nouvelle carrière -houleuse pour certains- de Soi Cheang.

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