Lightspeed

Précédé d'une réputation catastrophique (voir imdb.com), je me devais de mettre la main sur ce qui semblait être un nanar particulièrement prometteur. Acheté sur un célèbre site d'enchère pour 1e (le vendeur devait croire qu'on allait tous se battre à mort pour son film et s'en sortir pour au moins 50e, manque de pot, j'étais le seul... évidemment, Ducon!), le prix de trois préservatifs (tant pis j'm'en passerais...), une fois reçu la chose, je me précipite fébrilement sur mon lecteur dvd pour découvrir les supers aventures moisies d'un super-héros qui sent déjà le pâté! "Stan Lee's Lightspeed" clâme fièrement la jaquette! Ah bon, le créateur de Marvel Comics, firme abritant entre autres Spiderman, les X-Men, Daredevil, Hulk, Iron Man, et tant d'autres, a cautionné ce truc? Ben merde alors, malgré tout le respect que j'ai pour ce grand homme, j'ai peine à croire qu'il ait pu participer à ce pompage évident de Flash (de la firme DC Comics), et de toute la ringardise qui l'accompagne. Car là où 15 ans avant la série Flash proposait des FX convaincants, cet enfant bâtard, cet ersatz gaulos, semble avoir été tourné dans les 80's... que dis-je, les 70's.

Mais bon, faisons contre mauvaise fortune bon coeur, je savais ce que j'achetais avant de le visionner. Seule question particulièrement angoissante me faisait trembler de tout mon être: est-ce un nanar ou un navet??? Les deux sont nuls, mais l'un amuse, l'autre pas du tout... Et bien, ça dépend des moments et de l'"inspiration" des scénaristes. Bien sûr beaucoup de détails ringards qui font sourires, des personnages clichés et idiots, des dialogues de "petit déj'", mais la connerie, la "divine connerie" que tout nanardeur apprécie tant, manque un peu. Les scénaristes manquant de puissance et de folie dans leur incompétence. Là où certains abrutis auraient réussi à nous pondre un script tellement inepte et improbable qu'il en serait tout de suite devenu un objet de vénération, nous avons là quelque chose de plutôt pépère dans la crétinerie, sans réelles surprises pour nous ruiner le cervelet. Bien sûr, il reste des moments de pure connerie, des accumulations ahurissantes d'illogismes foireux, et un retournement de situation final inepte qui retiennent un peu notre admiration, mais rien qui fasse frétiller nos neurones désormais exigeantes.

Notons également un costume incroyablement ridicule, qui à la fois ressemble, mais en fait n'a rien à voir avec celui, plutôt sympa, de l'affiche. Si sur celle-ci, on peut voir un ensemble qui a de la gueule, la reproduction télévisuelle avec des accessoires de sport (c'est dans le film), donne un résultat qui laisse perplexe... et hilare! Jason Connery n'a pas le talent de son illustre père, mais porte bien son nom. Remarquons que le méchant a un superbe maquillage de lézard, seule chose non Z dans ce métrage. Fait intéressant, l'acteur joue mal sans maquillage, mais une fois "latexé", il semble avoir une inspiration nouvelle... Est-ce bien le même mec ou un clône? Bon, maintenant faisons le point, plus navet que nanar, ce film est décevant pour tout pervers à la recherche de la sublime déliquescence intellectuelle. Reste quand même des éléments nanardesques réguliers qui divertissent, même si la connerie ambiante reste sans génie... Enfin bon, je ne regrette pas ma boîte de préservatifs, de tout façon j'en trouve jamais à ma taille, j'ai une trop grosse bCENSURE...