El Topo
Critiques spectateurs
Réalisateur: Alejandro Jodorowsky Avec Alejandro Jodorowsky, Mara Lorenzio, David Silva, José Legarreta, Héctor MartínezInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 09/12/2010 - 01:08
Unique et grandiose!!
publié le 19/08/2010 - 16:08
Mon avis
« El Topo » est un film unique en son genre. Sorte d’expérience rituelle à l’extrême violence complètement assumée, voire surjouée, c’est avant tout la recherche de soi même que mystifie Jodorowsky à travers le personnage principal, qu’il interprète. Graphiquement sidérant de par ses scènes de meurtres sans limites et de par le non sens premier de certaines situations, Jodo voit son métrage comme tellement exagéré en se sens que l’on en est obligé d’en rigoler. D’abord infâme meurtrier hors la loi, son personnage va connaître une renaissance divine délaissant alors le western absurde, prépondérant au premier acte, pour un film qui n’en à plus que l’aspect graphique mais pas la conception psychique.
Mêlant expressionnisme abstrait et ésotérisme, le poète et romancier fait de son cinéma un acte créatif au langage visuel, bouleversant les codes du film traditionnel comme l’avait jadis fait Buñuel, véritable icône du surréalisme et source d’inspiration du cinéaste. Jodo puise, depuis toujours comme le prouve le nom de son mouvement actionniste, dans les mythes et légendes afin d’explorer des thématiques profondément intimes. Ainsi, « El Topo » se définit comme un film aux allures mythopoétiques dans lequel les décors sont emplit de significations ancestrales (un constat qui sera encore plus marqué dans l’épopée « la montagne sacrée »). De son propre aveu, Jodorowsky est totalement obsédé par l’éveil spirituel et cette thématique centrale se révèlera également dans tous ses futurs métrages, orchestrant souvent des rôles à la contre-pensée et la démence de manière dithyrambique.
A la manière de Tod Browning, il est également fasciné par l’anomalie et la déformation humaine, comme le sentiment que la monstruosité est un des plus beaux côtés de la vie. Ainsi, « El Topo », lors du second acte, celui de la renaissance divine, va se charger de libérer une communauté de rebus enfouis dans les montagnes, référence directe à l’allégorie de la caverne de Platon. Délaissés par le dictat communautaire de la normalité, ils vont se lancer dans la désagrégation de cette société « parfaite » gangrénée par ses idéologies aux allures insalubres. Gros portrait métaphorique de l’opposition des exigences sociétaires et du mal être social (ici le rejet physique également), que l’on pourrait même ramenée à une critique ouverte du système cinématographique si tant est que le réalisateur aie voulu cela. Et c’est de ses systématiques interprétations non accréditée que « El Topo » absorbe le raisonnement populaire propre au cinéma pour le régurgiter en une expérience informelle à travers laquelle la multitude de références tant visuelles que dialoguées se révèle être impossible à énumérée sans omettre de détail.
Éternel touche à tout, le réalisateur chilien prend aussi le rôle de maitre musical tout le long du film. Épaulé par Nacho Mendez, la musique est une composante majeure de son métrage et se personnifie à travers la flûte d’El Topo, un peu de la même manière que l’obsessionnel harmonica de Charles Bronson dans « Il était une fois dans l’ouest » de Sergio Leone. Esthétiquement jouissif, musicalement envoutant et scénaristiquement profond, le cinéma de Jodorowsky est unique, est c’est parce qu’il est unique qu’il est à voir. « El Topo » est une expérience qui se vit.
publié le 15/08/2010 - 20:16
Western bizarre
publié le 20/05/2009 - 17:32
Mon avis
publié le 03/06/2008 - 11:10
Réponse à single_dot
publié le 03/06/2008 - 09:54
Ne croyez pas tout ce qu'on vous dit
Pour la peine je ressort mon humble avis concernant El topo qui ne doit en rien êre considéré comme un vrai western. C'est le propos d'un fan donc pas plus objectif.
Fable mystique à la sauce western, Leone sous mescaline, Freaks au pays de Trinita : comment définir autrement ce qu'est El Topo, parcours initiatique d'un caballero dans une terre qui pourrait être quelque part entre le Mexique et le Népal, si ces deux pays étaient voisins.
L'intrigue est plutôt complexe à narrer ici, alors pour faire plus simple, on peut juste dire que son héros se lance dans deux quêtes qui feront de lui un mystique accompli : affronter quatre maîtres pistoleros dans le désert et, passé le stade d'une première mort, creuser un tunnel pour permettre à une population d'être difformes rejetés par un village, de s'échapper de la montagne qui les emprisonne. Patelin lui même apparenté à une Sodome sud-américaine, où toutes les croix chétiennes sont remplacées par un œil rappelant le symbole maçonique.
Conte cruel à l'ambiance sonore trafiquée à l'extrême, parfois difficile à suivre à cause de scène manifestement manquantes (ou perdues), "El Topo" alligne pourtant des idées totalement atypiques et des délires qu'on ne trouve finalement que dans l'oeuvre écrite et dessinée de son réalisateur. Jodorowsky joue en particulier sur les symboles religieux et l'ambiguité des sexes (femmes à la voix d'homme ou l'inverse, moines chevauchés et fessés cul nul à l'aide de cactus, et j'en passe...).
On peut aussi souligner des plans en décors naturels et des visuels absolument magnifiques : un sens de la mise en scéne et du cadrage vraiment sompteux si on considère le peu de moyen dont devait disposer l'équipe.
A voir ne serait_ce qu'une fois pour expérimenter l'univers unique d'un grand conteur et d'un vrai philosophe
publié le 18/01/2008 - 15:00
Au dela du western