Mission : impossible 3

Qu’est ce qui rend Mission : Impossible III passable ? Tout de suite je pense à l’histoire d’amour grossière dont les américains ont le secret (et qu’on n’envie pas dans l’hexagone…), je pense aussi aux images dont les couleurs sont vraiment de mauvais goût, et au méchant si peut exploité. Mais ce qui me surprend, c’est que le reste est composé de bonnes choses… Alors pourquoi un résultat si décevant ?

Tom Cruise est toujours à fond. Tellement à fond que Hunt va même (SPOILER) mourir ! (FIN DU SPOILER) C’est bien, mais son égo est malheureusement très similaire à celui du précédent opus. C’est en quelque sorte « l’Hyper acteur », voir même « l’Hyper influence » de ce film. Il est partout. C’est franchement beaucoup, et ça se sent. Cruise excelle toujours dans l’action, mais un peu moins en lover cachant son activité secrète…

Bon. Le scénario essaie de mettre en avant une équipe autour de Hunt. Mais c’est plutôt loupé. On continue à ne voire que Cruise. Quel dommage quand on voit le potentiel des autres… Ving Rhames est très relou (comme jamais dans cette saga). Il balance de la grosse blague pourrie à tour de bras. Bof. Jonathan Rhys Meyers est complètement transparent. Il trouve même le moyen de se ridiculiser en italien. Bof. Maggie Q, elle seule, s’en tire comme elle peut dans cette histoire (mention spéciale au plan sur son string couleur chaire). Ouf ! L’équipe de Ghost Protocol sera heureusement bien mieux exploitée.

Côté méchant, Philip Seymour Hoffman est lui aussi sous-exploité. Son personnage est très secondaire pour un méchant sensé être au cœur de l’intrigue. Écrasé lui aussi par Hunt ? De plus, on a beaucoup de mal à croire en son côté tueur de sang froid. Larry Fishburne fait lui aussi de trop légères apparitions. Beau casting, pourtant. Dommage…

Le rythme est survitaminé. Ça sauve beaucoup Mission : Impossible III. On tourne assez vite la page des scènes mièvres, ridicules, ou parfois complètement irréalistes (Hunt serait-il un invincible Terminator ?). Mais l’essence de la série trouve son équilibre à la frontière subtile du réalisme, alors soyons indulgents. L’action est omniprésente, et le film nous tient tout de même en haleine. De ce côté au moins, on s’y retrouve.

Malgré tout, le surestimé J.J. Abrams semble parfois filmer avec ses pieds tellement l’image tremble. Et qu’est ce que c’est que ce rendu de couleurs dégueulasse ? Le mélange orange bleu foncé donne envie de vomir…

Pour finir, c’est quoi cette happy end de merde ? Digne d’un mauvais film à l’eau de rose. Elle clos en beauté l’histoire d’amour foireuse subie tout au long du métrage. De plus, Michelle Monaghan est aussi expressive qu’une endive.

En bref, Mission : Impossible III a bien failli tuer la série. Ce qui sauve le film, c’est la franchise. Heureusement que Cruise / Bird feront bien mieux en 2012.