Scalps

Vous avez lu la synopsis? Vous n'en apprendrez pas plus...Vous avez vu la bande annonce? Vous avez presque tout vu du film...

Le résultat, assez vieillot et amateur, ne dépasse donc guère les attentes du slasher de base: un coin paumé, des ados insignifiants aux dialogues stériles et un massacre progressif perpétré par un boogeyman miteux point barre. La pellicule abimée, virant d'un plan à l'autre de la saturation de couleurs aux plans sombres floutés, n'arrange guère l'appréciation de l'ensemble.

Néanmoins reconnaissons qu'entre deux effets risibles (les maquillages ridicules, les meurtres mal construits hormis le fameux scalpage pour le coup assez crade), Fred Olen Ray parvient à instaurer une ambiance assez réussie, mélange de charme desuet des années 80 à une atmosphère mystique envoutante (l'excellente musique et les beaux paysages désertiques y étant pour beaucoup).

Plutôt raté dans l'instauration d'un rythme et d'un suspense (trop de plans explicites du "tueur" affublé de masques ringards désamorcent complètement le mystère), grossièrement écrit et finalement très quelconque dans son contenu (peu de morts, beaucoup de parlottes, histoire inexistante), SCALPS ne pourra s'apprécier que comme une sorte de "vestige" des années 80, époque glorieuse où la réalisation d'un slasher fauché était à la porté du premier gars venu muni d'une caméra. Pas vraiment d'intérêt donc mais pas irregardable non plus...

A noter pour les connaisseurs un sympathique caméo de Forest J Ackerman affublé d'un magazine "Famoux monsters of filmland"....