Saw 2

Tout en restant fidèle aux règles établis dans le premier opus, cette suite arrive à trouver son autonomie et à ne pas reproduire basiquement les éléments de son auguste prédécesseur.

Le côté huis clos associé à une enquête policière est préservé mais la grande nouveauté c'est qu'il y a un face à face psychologique avec Jigsaw, donnant à ce film des airs du Silence des agneaux.

De plus, le nombre de protagoniste est beaucoup plus important. Si cela peut desservir l'attrait psychologique des nouvelles victimes de Jigsaw cela rend néanmoins le récit plus tendu.

La police qui faisait figure dans le premier film de rempart face à la menace Jigsaw devient ici victime de ce dernier, surtout l'inspecteur Matthew. Intéressante la manipulation assez ingénieuse orchestré par John Kramer.

Ici la philosophie nihiliste du tueur est beaucoup plus mise en avant, ainsi que son origine. Tobin Bell réalise une excellente performance, rendant son personnage iconique.

Une bonne suite qui ouvre la voie à la franchise Saw, notamment grâce à sa fin ouverte. Comme son prédécesseur, il sait jouer sur les attentes de son public et créer la surprise, sans compter la présence d'un Jigsaw complexe et machiavélique qui ici prend plus d'épaisseur.

Oui, Saw II est une suite commerciale. Il suffit de parcourir les bonus de l’édition Director’s Cut (bien peu bandants, cela dit en passant) pour s’en apercevoir. Pourtant, au lieu de faire une relecture puante du film de James Wan, les producteurs sauvent l’affaire en confiant la réalisation à Darren Lynn Bousman, débutant et auteur d’un script en phase avec les ambitions de la franchise.

Et, malgré le début de l’acharnement médiatique contre cette série de films « dérangeants », le public trouve en Saw II une excellente suite : inspirée et puissante. Tout comme la majeure partie de l’œuvre, il s’agit pour moi d’un thriller malin plutôt que d’un film d’horreur. Si la scène d’intro sert surtout à humidifier les culottes des jeunes filles, le réel intérêt se situe dans le déroulement de l’histoire et dans ses twists.

En plus d’être à l’origine d’un bon concept, Bousman se révèle très habile pour mettre en boîte cette suite. Perso, j’adore l’idée d’avoir réuni des personnages différents dans un jeu machiavélique. Ça fait écho à la téléréalité sauf que pour une fois ils ne sont pas liés par leur stupidité. Les pièges sont assez rudimentaires mais ne manquent pas d’efficacité pour nous foutre mal à l’aise. Sinon, le fait de passer d’une scène à l’autre dans un même plan me fait jubiler. Après, le style de montage qui continue à coller à la peau de Darren, on aime ou on n’aime pas. Moi, je trouve que ça fait partie de l’identité de la saga.

Ce que j’aime également, après avoir vu tous les épisodes plusieurs fois, c’est de pouvoir retrouver des personnages clés dès les premiers films. Certains peuvent ici paraître anecdotiques alors qu’ils auront une grande importance par la suite. Quand je parle de personnages, on peut aussi s’amuser à repérer quels membre de l’équipe de tournage de 2005 vont bientôt prendre les rennes.

Juste un commentaire sur la Version Director’s Cut : Cette deuxième édition n’apporte rien de plus si ce n’est quelques infimes changements de montage. Il paraît que c’est plus sanglant… mouais. Quoi qu’il en soit, je préférais la version ciné quand les membres du Swat entraient chez Jigsaw. Ici, l’intervention est entrecoupée par des plans de John, ce qui casse complètement l’effet de surprise.

Conclusion : Saw II est une excellente suite quelque soit sa version. Le travail effectué dans un temps limité et avec peu de budget donne un résultat épatant. Le suspense fonctionne parfaitement et les rebondissements sont à la hauteur de l’original. Bravo !

"Saw II" est une bonne suite qui peut faire ressentir une certaine forme de claustrophobie (comme le premier) et qui comprend un bon scénario toujours porté par des bons acteurs. Le final reste bien foutu et laisse entendre des suites (ce qui se fera). Jigsaw, toujours malade, arrive tout de même à nous faire frissonner. Des pièges pas mal et une ambiance toujours malsaine mais qui a ses raisons.

Un des meilleurs épisodes de la saga. Les acteurs, comme le scénario, sont convenables, et les "jeux de tortures" sont vraiment bien imaginés.

L’inévitable est arrivé. Un an à peine après la sortie du film culte qu’est Saw, voilà que débarque Saw II. La vitesse d’arrivée dont a fait preuve cette première séquelle m’avait laissé très perplexe. Malgré tout, je m’attendais à bien des surprises. Ce que j’ai certes eu mais avec moins d’intelligence que dans le premier film. Darren Lynn Bousman, nouveau venu sur tous les plans a fait du bon boulot. Le scénario est signé de ses mains avec la complicité de Leigh Whannell. Dans la même lignée que son ainée, l’histoire est tout aussi passionnante. Quelques différences sont à noter, surement à mettre au profit du réalisateur. Celui-ci préférant le côté plus « clinquant » de la chose au contraire de James Wan qui mettait plus à l’épreuve notre « mental ». Le tueur au puzzle continue son combat. Même si elle arrive tardivement, la justification de cette suite est pour une fois valable. Par moment, l’idée tourne court et la mise en scène piétine. Mais c’est sans compter sur une belle réalisation et des décors somptueusement crades. Par contre, je ne serais pas aussi clément avec les comédiens. Les cimes n’étaient pas loin des interprétations de Cary Elwes et Leigh Whannell. Difficile de faire mieux lorsqu’on a l’énervante Beverley « Sept à la Maison » Mitchell dans ses rangs. Heureusement, Tobin Bell est plus à son avantage. Le spectateur en apprend (un peu) plus sur le Jigsaw et quand le comédien possède les bonnes armes, il peut faire des merveilles. Quant à lui, Donnie Wahlberg excelle dans un des rôles principaux. Mais de l’autre côté, la déception est reine. Les autres protagonistes de l’histoire ne sont pas mauvais en soit mais ils restent trop peu exploités, et surtout mal interprétés, pour vraiment convaincre. Mais il m’en fallait plus pour m’empêcher d’aller jusqu’au bout. Jusqu’à une fin que je devinais incroyable, telle une marque de fabrique. L’idée était vraiment bonne et en totale adéquation avec le récit, vraiment. Mais sur la forme, le metteur en scène loupe sa sortie. Laissant un goût amer qui oscille entre le sucré d’une barre de Mars et l’étrangeté de l’huile d’olive. Le tout dans un bel emballage concocté avec soins par David « Skinwalkers » A. Armstrong. Une suite honnête mais qui pêche parfois par manque de génie.