The Machinist

Un film magistralement .... les mots me manquent. Je l'ai vu et revu depuis 2004 année de sa sortie une bonne douzaine de fois. Genre dramatique se reposant sur des directions et des questions vastes. N'étant pas un adorateur de la philosozzzzzzzzie mais je trouve que la position du personnage joué par Bale se noue avec la fameuse nouvelle "l'Enfer c'est les Autres" de l'auteur philo-poète Sartre. En effet Trevor Reznik est souffrant d'un décalage certain de son essence-être en rapport de l'environnement. A l'exception peut être que la "cause à effet" provient de son propre chef tandis que jean paul sartre lui au contraire souligne l'effet d'un milieu -->> néant <<-- réaction. Donc un environnement conçu par lui-même sans maîtrise prorprement dite mais plutôt devenu acteur-victime passif de sa réalité (mais pas néant) qui finalement les facettes masquées de cette réalité lui tombera comme une enclume sur ses épaules : La morale et ses culpabilisations inhérentes de la lâcheté et de la facilité. Reznick à accepté la main du diable. Aitana Sánchez-gijón (serveuse de l'aéroport) est le diable dans le sens où Trevor se cantonne dans une agglomération d'empathies réparatrice qui, même s'il se sent dépassé, maîtrise et dirige pour répondre à sa propre culpabilisation par laquelle Trevor se suffit amplement : Sa déroute avec le môme épileptique, l'invitation de prendre un verre de vin chez Aitana en fin de soirée. Pitoyable et tellement attachant et triste à la fois. Et son purgatoire personnel avec sa prostitué (une Jennifer Jason Leigh intense), Trevor témoignant de son insomnie et ce depuis plus d'un an ne serait ce pas sa façon à lui de mettre en lumière au sens métaphorique sa culpabilisation. On découvre un personnage seul, ayant plus de vie sociale à l'instar de son orgueil qui aura fini par avoir raison de sa véritable nature, John Sharian (Le gars sans pouce). Le gars sans pouce encourageant Reznick, étape par étape, d'accepter ce qu'il est vraiment : Plaque d'immatriculation de la Chevrolet Camaro rouge, le loisir hebdomadaire de pêche, et peut être enfin sa propre mutisme de la réalité-conséquence qui lui échappe complétement. Je m'en arrête là concernant la reflexion..... Concernant la réalisation : Vision d'une industrielle de métalurgique à la fois lourde et desespérante où cette productivité répététive et déshumanisante concerne de près ou indirectement à cette faculté d'une fatigue & d'un Burn-Out où finalement tout questionnement et/ou individualisation (de ce qu'on ressent) brèche vers un automatisme des moeurs (je vais très loin mais je pense vraiment) : la sécu, assurance accident, fiche de paye et cancers........ Bravo Brad Anderson pour ce film.

Quand on voit la transformation physique que s'est imposé Christian Bale pour accentuer le réalisme de son personnage ... Je dis respect quoi ! Du bel acteur musclé qui affole la p'tite caille, Christian Bale s'est métamorphosé en cadavre ambulant, que l'on prendrait presque pour un survivant des camps de la mort (j'exagère à peine !) En fait, l'acteur a perdu 28 kg en 3 mois pour interprêter cet ouvrier d'usine insomniaque. Une performance assez remarquable, qui rappelle celle de Robert De Niro dans "Raging Bull" de Martin Scorcese en 1980, où De Niro avait perdu 30 kg en 4 mois pour interprêter le boxeur Jack La Motta ! Une prouesse physique qui en dit long sur la volonté et le talent de ces deux acteurs ... "The Machinist" est à voir rien que pour cela, ce qui n'enlève rien à la qualité de l'intrigue et du suspense, mais le fait est là : le film dépend quasi entièrement de la présence de Christian Bale ! Sans lui, ce thriller pessimiste n'aurait assurément pas eu le même impact ...

J'ai beaucoup apprécié ce film, à l'ambiance étrange et lourde.Le film est bien mené, et les thêmes évoqués sont bien exploités.

Film de qualiter, a noter la performence de Christian Bale, méconnaissable, mais film compliquer et tordu avec une assez bonne histoire et un final détonnant, a voir au moin un fois

Après le très bon Session 9, Brad Anderson continue sa lancée dans un genre qu on pourrait se risquer d appeller thriller psychologique. Et visiblement, ce réalisateur est inspiré dans ce genre-là. Déjà, ce qui frappe d emblée, c est la beauté de la photographie à mi-chemin entre le noir et blanc et la couleur (rappellant un peu celle de Le Cercle, le remake américain de Ring), elle apporte beaucoup à l ambiance sombre du film. Car porté par un Christian Bale en état de grâce (ce dernier ayant jusqu à perdre 28 kilos en 3 mois pour son role!), ce film est une vrai réussite rappellant un peu le Lost Highway de David Lynch pour son intrigue assez bizarroide. On plonge dans le quotidien d un homme désespérement seul se raccrochant uniquement à son boulot répétitif d ouvrier et n ayant qu une prostituée (joué par la trop rare Jennifer Jason Leigh) comme unique compagnie. Cet homme va à la suite de la rencontre avec un personnage mystérieux et d un accident à son travail plonger peu à peu dans la paranoïa. Très glauque et assez lent, ce film est toutefois très bien mis en scène et meme si il est peut etre pas si original que ça (on sent l influence de Lynch voire de Fincher), il tient en haleine jusqu à son twist final grâce à une ambiance vraiment prenante. A voir absolument si vous aimez les films privilégiant l ambiance et la psychologie à l action!