The Grudge

Les deux premiers Ju-On (qui ne font qu'un) version téléfilm sont bons. Leur première adaptation cinématographique et sa suite l'ai tout autant. Et ce remake US alors ?
Après une première scène choc, on entre dans quasiment la même histoire. En fait pas tout à fait. Disons que l'on va retrouver les grandes lignes de l'intrigue et quasiment toutes les scènes marquantes. Mais c'est monté différemment, avec des protagonistes divergeant par rapport aux scènes originales. Il y a aussi quelque petits ajustements (ex : le suicide de Saeki).
Le rythme est plus soutenu que dans la version asiatique et le tout est plus facile à suivre malgré la conservation du style puzzle. C'est plus explicite, on nous dit tout (ex : baignoire...).
On sursaute souvent dans The Grudge, surtout dans la première partie. Et l'on garde tous les bons ingrédients de base et le charme initial dans une version plus occidental. Et ça fonctionne ! Très bien même !
En tant normal, les remake US de film d'horreur asiatique n'arrivent pas à la cheville des originaux. Et bien The Grudge est certainement l'une des exceptions qui confirme la règle. L'explication est logique : toujours le même réalisateur depuis le départ de la saga y compris pour ce remake. Il ne va pas dénaturer son oeuvre tout de même... Au contraire, il corrige ses erreurs passées pour cette deuxième version de Ju-On au cinéma. Et l’essai est transformé !
A voir sans hésiter ! Mais vous pouvez aussi revenir sur les épisodes précédents, ça vaut le coup aussi, pour votre culture générale.

Un des meilleurs films de fantômes jamais réalisés ! Et oui, le film est terrifiant !!

Très efficace ce film. Il m'aura vraiment fait flipper. La terreur sait exactement quand nous atteindre. La fin est encore plus flippante! Je conseille vraiment ce grand film d'épouvante avec l'exellente Sarah Michelle Gellar!

Que peut-on attendre d’un film dont la rapide description multiplie l’utilisation du mot “encore“. Encore un remake américain d’une œuvre japonaise, encore une histoire de fantôme asiatique, encore des cheveux longs camouflant un visage probablement effrayant et encore une implacable malédiction tueuse et aux origines funeste. Ok, bon on se lance quand même dans le visionnage de ce métrage qui ne promet rien de bien original. S.M. Gellar est au générique, je ne m’attendais pas à elle et je ne suis pas sur que sa présence soit favorable à l’angoisse annoncée. S. Raimi est à la production, je prends ça comme une bonne nouvelle et me rend perplexe…

Donc Karen vit au Japon avec son petit ami et occupe son temps libre en étant bénévole pour les services sociaux. Cette activité l’envoie chez une dame un peu dingue qui vit dans une maison qui va vite se révéler être hantée...

Techniquement, c’est bien foutu, les situations de tension sont maitrisées et les explications sont savamment distillées par d’habiles flashbacks. La trame générale en devient plaisante à découvrir et le rythme, qui n’est ni fracassant ni lent, est parfaitement approprié au sujet. L’interprétation est excellente chez les japonais, du flic à l’inquiétant enfant, et correcte dans l’ensemble. Si ce n’est pas une surprise du coté de B. Pullman, dont le personnage n’est pas si secondaire que ça, la performance de Buffy est appréciable et l’utilisation d’une nouvelle voix VF favorise l’oubli des ses rôles précédents. Les visuels inquiétants ou parfaitement effrayants sont d’une beauté indéniable et les apparitions, qui en profitent pleinement, sont bien amenées et franchement efficaces. Même s’il y a plusieurs moments réellement angoissants, la scène qui m’a le plus marqué est le visionnage de la vidéo de surveillance.

Honnêtement, il est difficile de ne pas apprécier la qualité de ce métrage, qui est une indiscutable réussite par une réalisation soignée et une efficacité dans l’angoisse et la peur. Son seul défaut majeur, l’empêchant d’aller chercher une très bonne note, est de passer après les autres, et se démarquer par un incontestable manque d’originalité annoncé dans le synopsis, et malheureusement vérifié au visionnage.

J'ai vu ce film au cinéma lors de sa sortie en salle. En vérité, on m'a plus poussé à aller le voir, et bien mal m'en a prit. Effectivement, The Grudge premier du nom n'est qu'une banale histoire de fantôme et de maison hantée sans grande surprise. Pour le scénario, on a un fantôme vengeur dans une maison qui hante et bute ceux qui sont rentrés dans cette maison. Bon, je vous l'accorde, sans être original, le film aurait pu être bien, mais je n'ai pas éprouvé une seule fois de peur ou de tension. Au contraire, le film m'a bien fait rire et je pense que cela était involontaire de la part de Shimizu. Les acteurs s'en sortent plutôt bien, surtout Sarah Michelle Gellar qui joue relativement la fille perturbée et hantée par une présence démoniaque. Hélas, le fantôme n'est pas du tout à la hauteur. Certains le trouveront glauque et hideux. Pour moi, ce n'est qu'une pale copie de la petite fille dans The Ring et en plus son petit cri ressemble à un américain qui rote son bon gros Big Tasty bien dégueulasse. Du coup, le frayeur prend un coup dans l'aile et cela fait plus rire qu'autre chose. L'explication de la mort violente du fantôme reste conventionnelle et sans une once d'originalité. Mais le pire vient des effets de peur. Je m'explique, le film fait peur à cause d'une seule et même méthode qui consiste à jeter dans la caméra un monstre qui crie ou une apparition avec un gros son qui fait mal aux oreilles. Donc; on ne peut pas dire que le film fasse peur, au contraire, c'est plus surprenant qu'effrayant et cela n'est pas digne d'un film d'horreur. Je n'ai pas ressenti de tension même si les décors sont sympathiques et assez glauques et que l'ambiance colle bien avec le thème des fantômes. Au final, The Grudge reste décevant pour ma part mais bien supérieur à sa suite directe. Je pense que le film doit être réservé aux jeunes ados qui ne connaissent pas ce genre de productions mais pour ceux qui ont roulé leur bosse dans le domaine de l'horreur peuvent passer leur chemin.