Hannibal
Critiques spectateurs
Réalisateur: Ridley Scott Avec Anthony Hopkins, Julianne Moore, Gary Oldman, Giancarlo Giannini, Ray Liotta, Francesca Neri, Frankie Faison, Zeljko Ivanek, David AndrewsInscrivez-vous ou connectez-vous pour ajouter votre avis !
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publié le 28/06/2024 - 20:56
Une suite incontournable
Suite du film iconique "Le silence des agneaux " avec cette fois Ridley Scott à la réalisation.
On est ici dans un jeu de chat et souris entre Hannibal Lecter/Mason Verger/Clarisse Starling où chacun tente de tirer son épingle du jeu. Dans cette partie d'echec à trois on perd beaucoup de l'approche subtile et envoûtante du premier film mais on gagne en dynamisme et horreur.
Le personnage de Mason Verger est intéressant dans sa psyché et quête de vengeance. Il amplifie d'autant plus l'aura autour d'Hannibal qu'il est celui qui amène par ses machinations la confrontation Clarisse/Hannibal. Il est aussi une figure qu'on pourrait qualifier de satanique de par son histoire et ses méthodes, le déchu qui perverti et corrompe pour se venger. La performance de Gary Goldman donne une aura particulière à ce personnage.
Si on peut regretter l'abscence de Jodie Foster, sa remplaçante fait une bonne transition. En effet, Julianne Moore incarne une Clarisse plus mûre mais paradoxalement plus fragile du fait d'un système patriarcal, la direction n'est composé que d'hommes, qui la soumet à une injustice flagrante, le fiasco de sa mission du début étant du fait d'une autre personne. Restant un personnage féminin fort, elle lutte contre les manipulations de Mason et Hannibal, donc contre une dominance masculine. A ce titre, le fin du film apparaît plus cohérente que celle du livre.
Anthony Hopkins reste l'atout maître du film, Hannibal Lecter étant toujours à la fois fascinant et effrayant dans ses actions et ses discours. Il est aussi une figure romantique tragique de par l'évolution de sa relation avec Clarisse. On sent tout de même qu'ici il est moins le maître du jeu que ce n'était le cas dans "Le silence des agneaux.
J'apprécie aussi ce rapport à la culture et au passé italien et les références à l'enfer de Dante, surtout par rapport à un meurtre de Lecter.
Les meurtres et tortures sont ici d'ailleur beaucoup plus explicites, je repense à l'histoire du cerveau qui reste une scène marquante.
Sans être du niveau du premier film en terme d'ambiance, de symbolique, de psychologie, ça reste une suite incontournable qui conclut dignement la relation Hannibal/Clarisse, même si ça peut rester une frustration pour certains.
publié le 14/07/2014 - 13:15
Le dingue mythique
Basé sur une suite romanesque sortie dix ans après son prédécesseur, du coup on retrouve un certain décalage entre cet Hannibal et les épisodes précédents (Manhunter, Le Silence des Agneaux, Dragon Rouge). Lecter n'est plus aussi imposant, Starling a pris de la bouteille...
L'ami Hannibal est ici libre, ce qui change beaucoup la donne. Il sera alors doublement chassé. Le lien immuable entre Lecter et Starling sera poussé à son paroxysme jusqu'à une fin assez inattendue. Un peu trop lent parfois ce film comporte tout de même pas mal de qualité. La dernière demie heure est particulièrement prenante et la fin est horrible ! A voir sans hésiter !
publié le 06/08/2013 - 14:18
Manibalector
publié le 03/08/2013 - 02:42
Hannibal
publié le 26/06/2013 - 12:48
L’appétit du crime
Pour commencer, ce qui m’a plu dans l’approche de Thomas Harris, c’est que son Hannibal est une véritable histoire horrifique. Si je devais l’adapter au cinéma, j’en ferais un film d’horreur plutôt qu’un thriller. L’histoire est dynamique, les personnages sont tous déséquilibrés et plus on avance, plus on sombre dans une envoutante fièvre gore. Le final est déstabilisant et très original. J’ai beaucoup aimé.
Ceci dit, passons à l’adaptation. Si vous regardez les bonus, vous verrez que les producteurs ont attendu de longs mois, la bave aux lèvres, le nouveau roman de Harris pour l’adapter au plus vite. Ils sont d’ailleurs très fiers de nous donner ces détails, comme si le caractère commercial du film n'était pas assez évident. Bref, le roman leur est envoyé, il est vite lu, le projet est vite lancé et les De Laurentiis partent à la recherche de l’équipe parfaite pour faire le film. Ridley Scott (alors sur le tournage de Gladiator) accepte, Anthony Hopkins (qui ne tenait pas à continuer sa carrière) rempile et Julianne Moore est choisie pour interpréter Clarice Starling. Soit. Ce qui me gêne plus, c’est que le scénariste qu’ils trouvent génial ne l’est pas trop à mes yeux.
En effet, la chasse au cannibale du roman, qui nous balade à travers le monde de façon palpitante, lie les différentes parties de façon évidente. Dans le film, c’est très décousu : la fusillade du début (pourtant très fidèle) semble complètement déconnectée de la suite, Hannibal en Italie s’éternise au point de faire presque la moitié du métrage et le règlement de compte final est trop vite expédié. C’est dommage. Certains aspects importants ont été supprimés alors qu’ils auraient permis de faire des liens logiques et de fluidifier l’ensemble. Ainsi, la dernière partie du film perd beaucoup en crédibilité. Je me suis même demandé où ça voulait en venir…
Hannibal est magistralement interprété par Anthony Hopkins. A la fois épicurien subtile et psychopathe sauvage, il arrive à trouver un très bon équilibre proche du personnage original. En revanche, on n’entend pas parler des opérations chirurgicales sensées lui donner une nouvelle apparence. Si Hopkins provoque une tension quasi-permanente en Italie, il devient beaucoup moins impressionnant ensuite. Sa subtilité est mise au placard pour laisser place à la surenchère. Résultat : Lecter perd aussi vite sa crédibilité que le film. Encore une fois dommage car Hopkins tire le film vers le haut tant qu’il peut. Quant au fameux masque, il a ici une fonction purement commerciale puisque ses apparitions sont d’inutiles rajouts.
Starling m’a déçu. Pourtant, j’adore Julianne Moore, qui, comme les autres acteurs donne ce qu’elle peut pour faire du film une réussite. Ce qui ne va pas, c’est le traitement qui lui est réservé. Alors que l’intro est parfaite pour expliquer la grande épreuve morale qui l’attend, le scénario la laisse en suspens jusqu’au retour de Lecter. Dans le livre, Clarice souffre beaucoup. Elle est rattrapée par son passé, désavouée par la police, harcelée par Paul Krendler et obsédée par le cannibale hors de portée. Tout cela explique normalement sa fragilité et son choix final. Dans le film, elle est fait face à la situation en bon petit soldat, on ne ressent pas sa haine pour Krendler et le final n’a rien à voir. On perd donc toute la richesse psychologique de Starling…
Mason Verger, pourtant bien interprété par Gary Oldman, est une sorte de légume hideux et malsain. Ses déviances sexuelles sont mal retranscrites et le personnage de sa sœur, pourtant complémentaire sur cet aspect, a carrément été supprimé. Étrangement, on a l’impression que son jeu de chasse est plus amical que haineux. Dans le livre, la préparation de l’acte barbare final a beaucoup d’importance. Ici, on voit vaguement venir le truc, mais l’ampleur du complot n’apparaît pas et le plan machiavélique finit même par devenir anecdotique et risible, en quelque sorte. Pourtant, la vengeance de Verger aurait dû être d’une grande cruauté et offrir un spectacle gore bien plus dégueulasse.
Voilà pour les 3 piliers de l’histoire. D’une façon plus générale, j’ai passé un moment agréable à visionnes Hannibal. Ridley Scott met très bien en valeur les différents décors et gère correctement l’ambiance du film. Sans aller jusqu’à dire qu’il y met sa patte, le réalisateur marque une nette différence avec le film de Jonathan Demme. Cependant, le rythme est assez lent et les ralentis n’aident pas à retrouver le dynamisme de Thomas Harris. Je regrette aussi le traitement soft des évènements. Comme le roman est une plongée dans l’horreur, il y a l’idée d’une progression. Dans l’adaptation, 2 moments tranchent crûment l’histoire sans raison apparente : la pendaison et le dîner.
Pour revenir sur la fin du film, deux choses me déçoivent. Si le dîner est à vomir, on ne ressent pas assez la tension entre Starling et l’invité surprise. Si leurs liens conflictuels avaient été plus développés avant, la scène aurait été beaucoup plus intense. Ici, on se demande presque pourquoi Lecter s’en est pris à lui et pas à un autre. Sinon, j’ai acheté le Blu-Ray pour voir la fin alternative en espérant retrouver celle du bouquin qui était très inattendue et délicieusement irrévérencieuse, le final officiel m’ayant laissé sur ma faim. Et bien la fin alternative est presque la même que l’officielle à un coup de hachoir près. C’est tout aussi tiré par les cheveux et juste plus lent. Cela prouve bien qu’il est plus facile de maltraiter la morale américaine dans un bouquin que dans un film.
Je n’irai pas jusqu’à dire que « le crime » dont parle mon titre, c’est le film lui-même et que « l’appétit » en question est celui des producteurs, mais pas loin… Heureusement que Hannibal est un divertissement qui se laisse regarder avec un certain plaisir grâce à ses acteurs de qualité et à de belles images. Sinon, le scénario est très mal foutu et l’adaptation passe à côté de l’essentiel.
publié le 21/09/2010 - 19:59
Hannibal
publié le 20/07/2010 - 05:11
Mon avis
publié le 12/05/2010 - 15:26
Bon mais ne vaut pas les précédents
publié le 18/02/2010 - 19:07
Une suite honnête mais sans plus
publié le 18/01/2010 - 22:51
Mon avis
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