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Hellraiser 2 : Les Ecorchés - Critique

Après la vision indispensable du premier film, ce second film nous entraîne à toute allure dans le monde de Pinhead et des Cénobites. Une excellente suite qui ne fait pas l'impasse sur le gore et qui nous en dévoile plus sur l'univers des Cénobites.

Publié le 1 Janvier 2008 par Julien
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Hôpital Diable et Démon

Suite directe du film de Clive Barker, Hellraiser : Les Ecorchés présente presque tous les ingrédients de la séquelle réussie. Clive Barker cède sa place à Tony Randel (Ticks,Amityville 1992), qui officia sur le premier Hellraiser en tant que monteur (non crédité cependant). Le spectateur n'y perd pas vraiment au change puisque Barker reste au poste de scénariste avec Peter Atkins (la série des Wishmaster), et Tony Randel réalise sans nul doute l'un des meilleurs opus de toute la série. On retrouve aussi côté casting la troublante Clare Higgins dans le rôle de Julia Cotton, ainsi que Ashley Laurence qui interprète Kirsty Cotton...

On retrouve donc Kirsty dans un institut médical, celui du Docteur Philip Channard (Kenneth Cranham). Encore traumatisée par sa rencontre avec les Cénobites et la mort de son père, Kirsty tente de prévenir les médecins et la police, qui enquête sur les lieux, que Julia n'est pas morte et que les démons sont toujours là. Le Docteur Channard s'intéresse de près à l'histoire et parvient à récupérer le matelas dans lequel Julia est morte. Il l'emmène alors à son domicile et, en livrant au matelas maculé de sang un pauvre fou de son asile, parvient à faire revenir Julia...

L'introduction du film nous plonge directement dans l'ambiance d'Hellraiser puisque l'on assiste ni plus ni moins qu'à la naissance du fameux Pinhead ! On retrouve ensuite Kirsty qui, au travers de son récit des évènements fait à la police et aux médecins, permet en même temps au spectateur, par le biais de flash-backs du précédent film, de se "remettre dans le bain". Dès lors, Tony Randel va nous embarquer rapidement et sans temps mort dans le monde des Cénobites. C'est l'une des grandes forces de cette suite : nous en dévoiler davantage sur le monde de Pinhead. Si ce dernier reste toujours mystérieux et si une aura de mystère plane toujours sur son rôle véritable et ses motivations, on découvre enfin l'envers du décor de son monde. Véritable labyrinthe de dédales, constitué de longues allées embrumées (avantagées par la photographie de Robin Vidgeon, déjà en poste sur le premier film), le monde des Cénobites possède un côté "grèce antique" empreint d'une certaine poésie.

Par rapport au premier Hellraiser, le film de Tony Randel joue beaucoup moins la carte du suspense et adopte un rythme beaucoup plus soutenu. Une approche assez logique pour les spectateurs qui ont vu le premier film et qui sont par conséquent en "terrain connu". Le réalisateur ne s'attarde donc plus sur les personnages de Kirsty, de Julia ou l'amant de celle-ci, Franck. Le réalisateur ralentit la cadence et s'attache davantage au nouveau personnage du film : le Docteur Channard. Médecin reconnu, Channard est fasciné par le cube et par les Cénobites. Il parviendra d'ailleurs à entrer dans leur monde grâce à une jeune adolescente qui résoudra le puzzle du cube. Un objet qui ne délivre d'ailleurs pas pour autant tous ses secrets dans le film (on découvre qu'il existe de nombreuses boîtes différentes mais aucune information ne nous est fourni sur son origine).

Hellraiser : Les Ecorchés est un excellent film d'horreur en plus d'être une suite remarquable au film de Clive Barker. Plus gore que le premier, allant plus loin dans l'horreur graphique, le film de Tony Randel est presque indissociable d'Hellraiser : Le Pacte. On ne pourra pas en dire autant hélas des épisodes qui suivirent celui-ci...

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