Wishmaster 2
Dans un musée, deux jeunes cambrioleurs libèrent malgré eux le terrible djinn qui était enfermé dans une pierre précieuse, elle-même scellée au coeur d'une statue datant des débuts de l'Islam. Le djinn tue un des deux voleurs, mais le second, une jeune femme nommée Morgana, parvient à s'échapper.
Ayant adopté une forme humaine et s’accusant d'être aussi bien le responsable du vol et de la mort d'un gardien du musée, l’être démoniaque est envoyé en prison. Son plan se compose alors de deux volets. Il doit réunir 1001 âmes afin de préparer la venue de l'apocalypse, c'est-à-dire l'arrivée du peuple des djinns sur Terre. Mais pour que celle-ci ait vraiment lieu, il lui faut aussi exécuter les trois souhaits que lui demandera Morgana, sa libératrice...
Une évasion douloureuse...
Doté d'un bugdet réduit de moitié par rapport au 1er épisode, Wishmaster 2 prend une orientation différente de son prédécesseur. Contrairement à ce dernier, Wishmaster 2 fait dans la sobriété et c'est justement cette dernière qui lui permet de se démarquer. Peu de morts mais elles sont presque toutes réussies et marquantes (avec une mention spéciale pour le prisonnier passant à travers les barreaux).
Le Djinn sous sa forme "monstre" se retrouve également mis un peu de coté et n'est finalement pas très présent dans le métrage. Ce qui n'est pas un tort vu l'aspect très latex et relativement peu effrayant de la créature. Le Djinn passe donc la majeure partie du film sous sa forme humaine et celà permet à l'excellent Andrew divoff de donner la pleine mesure de son charisme. Et quelle aura il dégage! On a presque l'impression de voir le mal suinter de chacun de ses pores à chacune de ses apparitions à l'écran. La relative réussite du film est totalement la sienne. Démon séduisant et pervers, le Djinn devient enfin un vrai méchant marquant. Dommage que sa forme monstrueuse soit toujours aussi...spéciale dirons-nous.
Andrew Divoff, acteur au charme vénéreux...
Réalisé par Jack Sholder (la revenge de Freddy, Hidden), Wishmaster 2 se distingue également de son prédecesseur par la sobriété de sa mise en scène. Sans être exceptionnelle, la réalisation est bonne, mais moins stylisée que celle de Robert Kurtzman. Toutefois la grande réussite de Jack Sholder est d'avoir su capter tout le charisme d'Andrew Divoff. La caméra s'attarde parfois longuement sur le visage de l'acteur et parvient vraiment bien à en restituer toute l'aura maléfique. Certaines séquences sont très réussies malgré le coté cheap de certains effets spéciaux. Le carnage dans le casino par exemple, assez sympa mais plombé par des effets risibles. Mais avec un budget de 3.000.000$ il était difficile de faire mieux.
Le Djinn est de retour et il n'est pas content. En même temps, avec une tête pareille...
Le rythme ne faiblit pas et jamais on ne décroche de l'histoire. Cette dernière est d'ailleurs plus intéressante et developpée que dans le 1er, même si on n'évite pas les clichés et les stéréotypes. Il est à noter également une certaine vulgarité pas toujours la bienvenue. Si la scène de l'avocat s'auto-sodomisant est encore marrante, celle de la dame déféquant des jetons est du plus mauvais gout. On est assez loin ici du coté classe de Wishmaster 1er du nom.
Outre Andrew Divoff, les autres acteurs s'en sortent plutôt bien également. Il n'y a que Paul Johansson qui ne fait pas très crédible en curé car son look de playboy n'aide pas vraiment à y croire. Et puis le fait qu'il dégrafe si bien les soutiens-gorges, ça n'aide pas à le prendre au sérieux. Enfin bon l'actrice principale joue assez bien pour ne pas se faire écraser entièrement par le djinn et c'est tout ce qu'on lui demande.
Une arrivée pas vraiment classe...
Evidemment le film est loin d'être un chef-d'oeuvre mais il fait passer un agréable moment. Il est vraiment dommage que le budget ai été aussi réduit car les effets spéciaux sont le gros point faible de Wishmaster 2.
Geoffrey Claustriaux
Un film de Jack Sholder
Avec : Andrew Divoff, Paul Johansson, Holly Fields, Bokeem Woodbine