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Children of the Corn: Genesis

Un épisode bien différent du reste de la saga, mais un bon film quand même...
Publié le 11 Décembre 2011 par GeoffreyVoir la fiche de Les Enfants du Maïs: Genesis
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Je sais ce que vous pensez, ou avez pensé, en voyant débarquer cette énème aventure des sales gosses adorateurs du maïs : Encore ?! Mais quand vont-ils s'arrêter ?! Comme je vous comprends, car cette interminable saga à la qualité discutable n'en finit plus de (re)venir hanter nos écrans. Huit films et un remake, c'est l'incroyable descendance engendrée par la nouvelle de Stephen king. Qui l'eut cru ?

Pourtant, croyez-le ou pas, mais ce Children of the Corn : Genesis vaut franchement le détour. La réalisation est étonnament soignée (surtout lorsque l'on connait le parcours du gars derrière la caméra) et si le scénario contient quelques faiblesses, il a le mérite d'innover et de proposer quelque chose de différent. De fait, ce Genesis a été conçu comme un "vrai" film indépendant, et non pas comme une énième suite Direct-to-dvd se bornant à respecter le cahier des charges habituel des Children of the Corn.

Si vous le voulez bien, détaillons un peu tout cela.


Une sale gosse et du maïs. Jusque là, rien de neuf...

Tim et Allie, un jeune couple, cherchent un abri après que leur voiture soit tombée en rade dans une région déserte. En chemin, ils rencontrent un prédicateur qui leur permet, à contre-coeur, de passer la nuit chez lui à la condition stricte d'être partis le lendemain matin et de ne pas errer "là où ils ne sont pas invités"...


Un couple qui n'a vraiment pas de bol.

Le réalisateur, Joël Soisson, est l'homme qui nous a offert les Pulse 2 et 3, ainsi que les Prophecy 4 et 5. Bref, pas exactement des chef-d'oeuvres. Ajoutez à cela le film qui nous occupe aujourd'hui, et vous obtenez l'entièreté de sa filmographie en tant que réalisateur. Car comme scénariste, le sieur Soisson compte à son actif des métrages du style Highlander: Endgame, Dracula 2000 ou encore Hollow Man 2. Oui, ça fait peur.
Pourtant, cet apriori négatif est rapidement balayé par les premières minutes de Children of the Corn : Genesis, lesquelles présentent une scène d'introduction de qualité, surtout au niveau de la photographie. On comprend vite que l'on a à faire à un DTV confectionné avec soin et non pas torché à la va-vite. Les images sont léchées et si, seules, elles ne font pas un bon film, elles ont au moins le mérite d'accrocher le spectateur.


L'influence de Sadako aura vraiment été énorme...

La suite sera malheureusement d'un niveau un peu inférieur à cette entrée en matière, le film alternant les bons moments avec les plages un peu plus faiblardes. Mais dans l'ensemble, cela reste très correct et recommandable.
La force de ce Children of the Corn : Genesis, outre sa réalisation de qualité, c'est son scénario intriguant (du moins au regard des critères de la saga). On nous présente un couple de paysans dont on ne sait pas s'ils sont gentils ou méchants et un enfant enfermé, à priori innocent, mais qui ne l'est peut-être pas tant que ça. Ce faisant, Joel Soisson parvient à conserver une part de mystère, ainsi qu'à maintenir l'intérêt du spectateur, lequel se demande de quoi il retourne.
Ajoutez à cela quelques explications sur l'origine des enfants maudits qui peuvent s'appliquer à l'ensemble de la saga, quelques bonnes idées scénaristiques et un final "avec twist", et vous obtenez un cocktail relativement réussi.


Helen, la pouffe de service...

Le casting ne dépareille pas, avec son lot de bonnes et de mauvaises surprises.
Au rayon des bonnes, on notera la bonne prestation de Tim Rock et, surtout, l'excellent Billy Drago, étonnant de sobriété et de retenue, qui incarne un parfait pasteur, tour à tour effrayant puis rassurant. Certainement l'une de ses meilleures interprétations.
La mauvaise surprise vient principalement de Barbara Nedeljakova (vue dans Hostel : Part 2) laquelle incarne la femme du pasteur. On n'y croit pas une seule seconde. Dommage, mais pas rédhibitoire, son rôle étant de moindre importance.

Le reste du cast fait son job correctement, sans éclat positif ou négatif.


Billy Drago en grande forme (même si ça ne se voit pas)

Bref, tout n'est pas parfait dans ce Genesis, mais en comparaison des autres opus qu'il fallait parfois se forcer à terminer, il fait presque figure de chef-d'oeuvre. Le rythme est constant et les 75 min passent comme une lettre à la poste.
Donc, si vous avez aimé au moins un des autres Children of the Corn, vous aimerez celui-ci. Et si vous vous êtes toujours demandé à quoi ressemblait cette étrange saga, sans jamais oser vous y attaquer, Genesis constitue un bon moyen d'y entrer de plein pied.
Geoffrey Claustriaux

A propos de l'auteur : Geoffrey
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Les Enfants du Maïs: Genesis
Réalisateur:
Durée:
95 min
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