Men behind the Sun 2: Laboratory of the Devil

6.0
Men behind the Sun 2: Laboratory of the Devil

Critiques spectateurs

Réalisateur: Godfrey Ho Avec Gong Chu, Yuen-Ching Leung, Wan Ying Ying, Aldrew Yu

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Sir Gore
America's Most Wanted - 525 critiques
publié le 02/02/2008 - 16:59
6
 

Film d'exploitation louable

Lorsque Godfrey Ho, grand spécialiste du nanar made in HK, s'attelle à une vraie/fausse suite de Camp 731, une bande ultra-gore dénonçant les ignobles expériences bactériologiques effectuées par l'armée nippone sur des prisonniers chinois et coréens durant la Seconde Guerre Mondiale, cela donne un produit d'exploitation purement mercantile, prétextant un semblant de scénario pour plagier de manière presque éhontée les moments forts du premier film. Mal joué, dépourvu de fil conducteur narratif et truffé de rebondissements invraisemblables, ce Laboratory of the Devil possède néanmoins un mérite sûr: il n'ennuie pas ou peu. Godfrey Ho opte pour un rythme suffisamment rapide et une courte durée de métrage, si bien que l'on ne trouve point réellement le temps de bâiller, en dépit de certaines plages de dialogues aussi pompeuses que sacrément vaines. Concentrés en début d'intrigue, les sévices gore s'avèrent grosso modo les mêmes que ceux présents dans Camp 731; malgré la médiocrité de certains trucages, les séquences d'autopsie défient l'estomac, en particulier à la vision de ce cadavre éviscéré de fond en comble puis démembré à l'aide d'une scie. Mention spéciale par ailleurs envers le générique d'introduction, atroce enchaînement de plans sur des bébés calcinés et contenus dans de gros flacons, qui fait assurément son effet. Mais curieusement, après une première moitié qui ne prête guère à rire, l'ensemble s'enlise dans la série Z débile, marrante involontairement ou non. On y trouve des combats à mains nues ou au sabre dignes des plus grands nanars de kung fu seventies ainsi qu'une évasion totalement improbable, le tout en parallèle à une romance à laquelle il paraît impossible de croire la moindre seconde. Toujours de petits éclats de gore çà et là, avec entre autres un étripage amusant et une jouissive décapitation finale. Foireux, peut-être, mais divertissant, c'est sûr. De plus, il semble que la verve anti-japonaise se soit un tantinet atténuée dans cet ersatz de séquelle, ce qui n'est pas un mal en soi. Godfrey Ho sait tenir une caméra, étonnamment. La mise en scène de Laboratory of the Devil se veut assez dynamique et techniquement bien fichue, proposant quelques travellings d'honnête facture, sans faire des étincelles pour autant. Visiblement, le film a bénéficié d'un budget du degré de celui d'une bonne série B; cela se discerne dans la variété des décors et la présence de nombreux figurants jouant les prisonniers. Petit coup de cœur pour la bande-son, qui renvoie tout droit à celle des films d'horreur des années 80 (un thème notamment rappelle fortement la musique d'A Nightmare on Elm Street le classique de Wes Craven).

Drôle de manège que ce Laboratory of the Devil. Démarrant en tant que bon shock movie mâtiné de gore hardcore avant de prendre le train du nanar d'action, il ne peut être pris au sérieux à l'inverse du premier film, réalisé par Tun Fei Mou, et n'a en aucun cas la même portée réflexive. Reconnaissons-lui une qualité, celle de divertir sans que l'on n'ait la nécessité de se poser trop de questions.

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