Valhalla Rising : Le guerrier silencieux

Attention cette critique comporte de nombre Spoilers. SPOILERS Valhalla Rising est un film sous-éstimé à sa juste valeur, mais ceci était bien prévisible avant sa projection en salle, explication; Vendu comme un vulgaire film d'action viking, les gens allez forcément etre déçu de tombé sur un film quasi-expérimental (les 3/4 du film). Il faut savoir un certains nombre de choses, déjà que pour les scandinaves ils y a des siècles, la forêt était un endroit effrayant et maléfique, on pouvait la considéré comme l'Enfer (malgré que personne dans le film n'est scandinaves à part peut etre One Eye mais bon on ne connais rien de lui même pas ses origines, on peut penser qu'il est scandinave) ce qui joue énormément pour la foret à la fin, en sachant cela la forêt nous parait menacante et angoissante, sans ça, elle nous parrait innofensif, on n'y fait même pas attention, les indiens (avant de savoir que s'en est) passe pour des démons, chose bien calculé par le réalisateur. FIN SPOILERS Le film est quasi-muet, mais où est le problème? justement, le réalisateur parle avec ses images, chose rare en se moment dans le cinéma! On dirai les films de Leone, un Leone qui nous refait 2001 l'odyssée de l'espace version viking, avec de très très beau décors naturel. Il y a aussi la question les hommes et leur croyance, qui les retourne les uns contre les autres face à certaines situations. Les acteurs sont excellent, tous! Mads Mikkelsen joue peut etre un de ses meilleurs rôle! A voir tout en étant averti du propos réel du film.

Il y a des films qui se regardent et qui s'écoutent, tout le monde le sait. Mais combien peuvent réellement se vivre ? Pas uniquement au sens propre du terme mais par une autre manière tout aussi immersive et plus artistique. Le cinéma est capable d'une telle prouesse mais les films en questions ne sont que trop peu nombreux dans le large paysage défilant jour après jour devant nous. Exception ou miracle, je n'arrive pas à trouver le mot exact pour désigner Vahalla Rising. Peut-être est-ce parce que je suis encore subjugué qu'une telle prouesse vienne du Danemark. Diviser en plusieurs parties bien distinctes, le film étonne sur tout les points. Une violence peu présente mais extrême et toujours palpable, de vrais personnages sortis tout droit du passé et des paysages envoûtants et introspectifs. A l'instar du Amer d'Helene Cattet et Bruno Forzani, le soucie est le même. Le film en question est tellement fort et novateur qu'il est difficile de s'y introduire sans plusieurs visions à tête reposée. Son originalité est en fait son bourreau mais pour être honnête, cela n'entache en rien sa force. Il s'agit évidemment d'une question de ressenti mais aussi de point de vue. Le réalisateur Nicolas Winding Refn n'à pas seulement mis la barre haute mais il a surtout placée à un endroit difficile d'atteinte. Scénario mystique, héros d'une autre planète à force géant, lignes de dialogues ultras réduites et final biblique. Vous n'êtes toujours pas décidés ? Peut-être que sa mise en scène frôlant la perfection pourra vous dissuader. Dommage qu'elle n'eut pas financièrement convaincu. Mais quand on s'aperçoit que l'on peut faire un film d'auteur avec des moyens de blockbusters, il y a de quoi sauter au plafond. Autant pour les fans que pour ceux qui veulent juste s'évader.

Un viking muet, contraint de combattre dans des affrontements à mort, parvient à tuer ses tortionnaires et s’enfuit avec un jeune garçon. Sur leur chemin, des soldats de dieux sont bien décidés à reprendre la terre sainte. Après une navigation cahoteuse, le groupe échoue sur un continent inconnu, mais ils ne sont pas seuls. Après la trilogie Pusher et le déjanté Bronson, le nouveau film de Nicolas Winding Refn avait de quoi intriguer. Les films de vikings étant rares, s’attaquer à un tel sujet provoque toujours des remous chez les fins connaisseurs de ses guerriers sans pitié. Après Le 13e guerrier, Pathfinder ou bien encore Outlander, nul doute que Valhalla rising marquera les mémoires au fer rouge. Si le début laissait présager une aventure à la Conan le barbare où la violence prend le pas sur toute autre considération, le cinéaste se plaît à faire un joli pied de nez aux attentes suscitées. Au lieu de nous servir une machine rutilante aux mécanismes bien huilés, le réalisateur décide d’insuffler à son œuvre toute une réflexion sur les démons intérieurs qui sommeillent en nous. Ne cherchez pas d’action, vous n’en trouverez pas. Les rares scènes où les combats sont nécessaires ne durent que quelques minutes tout au plus. Il est évident que ce n’est clairement pas l’intérêt du film de multiplier les batailles épiques et brutales. Néanmoins, la violence est belle et bien présente. Latente, pernicieuse et surtout graphique. Une plongée dans la sauvagerie humaine où la loi du talion est maître en tout un chacun. Le récit pessimiste laisse une place généreuse à la contemplation. Le réalisateur n’hésite nullement à poser sa caméra sur un paysage ou un protagoniste. Les cicatrices creusent des sillons sur les visages tels les torrents se frayant un chemin à travers les montagnes. L’élaboration d’une telle atmosphère transcende littéralement tout ce à quoi on aurait pu s’attendre. Il est difficile de transposer par écris ce que Valhalla rising fait passer comme émotion par le biais de tableaux à la fois somptueux et ténébreux au possible. Une plongée au cœur des enfers – qui n’est pas sans rappeler l’odyssée infernal de Dante – progressive et latente, presque imperceptible. En conclusion, Valhalla rising est une expérience sensorielle hors du commun. Anticonformiste jusqu’au bout des doigts, Nicolas Winding Refn s’amuse à se jouer des attentes du public pour transcender sa vision. Un tout autre regard sur le cinéma qui allie avec une maestria exceptionnelle le film d’auteur et de genre. Une œuvre incontournable, unique, parfois indéfinissable tellement on se trouve subjugué par tant de virtuosité. Un chef d’œuvre indispensable.