Tueurs Nés

Une satire féroce envers les médias et sacralisation des tueurs en séries dont la violence excessive fascine autant qu'elle terrifie,c'est toute l'histoire de ce film de fou, ultra-violent à la mise en scéne certes originale mais difficile à suivre parfois, c'est déjanté et volontairement excessif. Un film choquant qui fait presque l'apologie de la violence mais c'est pour mieux pointer du doigt les dérives d'une société qui respecte plus les psychopathes que leurs victimes, finalement rien de tel que ce film trés second degré pour faire réagir. Les acteurs sont parfaits surtout le couple Lewis-Harrelson qui fonctionne à merveille et de savoureux seconds rôles qu'il est inutile de nommer car vous l'avez déjà tous vus,si ce n'est pas le cas je vous invite à le découvrir d'urgence. Du jamais vu garanti.

Mickey et Mallory, deux jeunes gens follement amoureux, traversent en voiture le sud-ouest des Etats-Unis, abattant policiers et civils au gréé de leurs humeurs ... Une cavale meutrière que va s'empresser d'utiliser les médias, élevant le couple meurtrier au rang de véritables icônes !

Woody Harrelson tient sûrement le rôle de sa carrière dans la peau de Mickey, un tueur psychopathe aussi violent qu'imprévisible, dénué de toute moralité et méprisant les notions de bien et de mal ... A ses côtés, Juliette Lewis se contente de jouer la petite amie bandante, agaçante avec son air de poufiasse niaise et écervelée ...

Road-movie sanglant et halluciné dans sa première partie, le film prend une toute autre ampleur une fois les deux zigotos arrêtés et envoyés dans la fameuse prison surpeuplée tenue par un Tommy Lee Jones déchaîné, sur les nerfs et au bord de la crise cardiaque : mémorable ! La violence y est omniprésente, autant psychologique que graphique, et Oliver Stone s'est appliqué à rendre ses personnages tous plus détestables les uns que les autres, des deux anti-héros au directeur de la prison, en passant par l'enflure de flic (excellent Tom Sizemore) et l'animateur TV égocentrique et obsédé par l'audimat ...

La prison, l’interview de Mickey en direct, l’émeute, le pouvoir pervers des images, l’influence nauséabonde des médias, la violence primaire et animale dont est capable de faire preuve l’être humain ... La critique sévère d'une société déshumanisée, avide de sensationnel, où la morale peine à s'imposer devant les intérêts de chacun ... Une société loin d'être innocente en fin de compte !

Film très violent et volontairement très provocateur, comme si malgré le nombre impressionnant de leurs victimes, le réalisateur avait cherché malgré tout à rendre ce couple de meutriers attachant, du moins plus "humain" que le monde qui les entoure ... Ca ne laisse pas indifférent !

Le film le plus violent que j'ai jamais vu, carrément déjanté. A voir si vous aimez les films explosifs.

Sans aucun doute LE film le plus déjanté des années 1990. «Bonnie and Clyde» shooté au Moloko +. Lorsque ce film sortit en 94, il a fortement secoué la société. Jugé d'extrême violence gratuite (ce qu'il est), amoral, trop choquant. Pourtant, ironiquement, la violence gratuite était très en demande à l'époque (cinéma, jeux vidéo, b-d). «Natural Born Killer» est une dénonciation de la société américaine de ce temps, cette soif de violence, les journalistes qui exagèrent dans leurs quêtes de sensations fortes au profit de la télé. Également, c'est une analyse psychologique de la génération X : des enfants d'une époque révoltée, très souvent issus de familles avec violence conjugale et/ou divorcées, de plus de la forte présence de la télévision. La génération Y en fut influencée. Cette frustration de la génération X fut aussi illustrée dans des films comme «American story-X» et «Fight Club». «Natural Born killer» est un melting-pot de violence ; elle n'est pas seulement montrée par les meurtres, mais aussi dans les archives hypnotiques, les comportements, les gestes, les paroles. Tout le monde est dingue, souvent des personnages ridicules (le papa pervers joué par Rodney Dangerfield), les policiers corrompus, l'administration, les médias. Enfin, c'est un bon film, d'une rare ultra-violence, qui a marqué ma jeunesse et ma génération. Comme ce fut le cas pour «Clockwork Orange» dans les années 70. Un autre film marquant des nineties : «Trainspotting».

Complètement à la masse, j'ai rarement vu ça, c'est même plus de la violence gratuite, mais plutot un divertisment pour les tueur voir quelque chose de normal. Tommy Lee Jonnes est excellent dans son role. A decouvrir.